Le président américain Donald Trump à Washington, le 22 mars 2018. / MANDEL NGAN / AFP

La menace planait depuis plusieurs jours. Donald Trump a finalement décidé jeudi 22 mars d’exempter provisoirement l’Union européenne et six autres pays des droits de douanes qui vont s’appliquer aux importations d’acier et d’aluminium à compter de ce vendredi.

Dans un communiqué diffusé par la Maison blanche, le président américain précise que les pays membres de l’Union européenne de même que l’Argentine, l’Australie, le Brésil, la Corée du Sud, le Canada et le Mexique éviteront jusqu’au 1er mai ces barrières douanières.

« Chacun de ces pays a une importante relation dans le domaine de la sécurité avec les Etats-Unis. »

Donald Trump avait lancé l’offensive le 8 mars dernier en annonçant que des tarifs douaniers allaient s’appliquer dans un délai de quinze jours sur les importations d’acier (25 %) et d’aluminium (10 %). Mais le président américain, qui avait déjà accordé des exemptions au Canada et au Mexique, avait également ouvert la voie à des négociations pays par pays.

Les menaces de riposte de l’Europe

De nombreux pays, dont ceux de l’Union européenne, avaient averti Washington qu’ils contre-attaqueraient s’ils étaient effectivement soumis à des taxes sur les importations de métaux.

Les dirigeants européens, réunis en sommet à Bruxelles, ont donc accueilli avec prudence l’annonce faite à Washington, à l’image de la chancelière allemande Angela Merkel :

« Nous devons maintenant attendre quelles sont les décisions définitives de l’administration américaine. »

Car, à quelques heures de l’annonce de la Maison Blanche, les dirigeants européens étaient encore dans l’expectative. Tout en insistant sur son souhait de bonnes relations transatlantiques, Mme Merkel a ainsi maintenu sa promesse de mesures de rétorsion. Si les Etats-Unis imposent « des taxes douanières contre l’UE, nous allons réagir par des contre-mesures », a-t-elle promis.

Washington a, de son côté, souligné que la principale cible de ses mesures était la Chine, qui est depuis longtemps en surproduction, ce qui a affecté le marché mondial de l’acier et de l’aluminium.