Rencontre entre Donald Trump et Mohammed Ben Salman, le 20 mars à Washington. / SPA/dpa

L’administration américaine a annoncé jeudi 22 mars avoir donné son feu vert à des contrats d’armement pour un montant total de plus d’un milliard de dollars avec l’Arabie saoudite.

Selon un communiqué du département d’Etat américain, le principal contrat porte sur la vente de 6 600 missiles antichar TOW 2B, pour 670 millions de dollars. Les autres accords portent sur de la maintenance pour hélicoptères (103 millions de dollars) et sur des pièces détachées pour différents véhicules (300 millions).

Selon un responsable américain, ces ventes étaient dans les tuyaux depuis la visite en mai dernier de Donald Trump en Arabie saoudite. Le président américain avait alors annoncé des contrats d’armement d’un montant record de 110 milliards de dollars, dont la majeure partie ne s’est pas encore concrétisée.

Par cette annonce, lors de son premier déplacement présidentiel, le milliardaire voulait pousser le royaume sunnite à jouer un plus grand rôle militaire dans la région, notamment face à l’Iran chiite, bête noire des Américains comme des Saoudiens.

Sous Trump, des liens plus étroits entre Washington et Ryad

Depuis, les relations entre l’administration Trump et le royaume saoudien n’ont fait que se renforcer. Et ce malgré les critiques internationales contre les méthodes du prince héritier, notamment au sujet de la guerre au Yémen.

Mardi 20 mars, Donald Trump a ainsi reçu Mohammed Ben Salman à la Maison Blanche, et loué sa « grande amitié » avec le nouvel homme fort d’Arabie saoudite. Le même jour, le Sénat américain rejetait une résolution visant à arrêter l’assistance militaire à la coalition menée par Ryad contre les rebelles houthistes au Yémen.

Selon l’administration américaine, ces ventes d’armes vont « soutenir les objectifs de sécurité nationale en améliorant la sécurité d’un pays ami ». Le Congrès américain a toutefois la possibilité de s’opposer à ces contrats dans un délai de 30 jours.

Une hypothèse peu probable, car le prince saoudien, qui est en visite aux Etats-Unis pour trois semaines, mène une opération séduction. Il a déjà rencontré de nombreux parlementaires américains à Washington.