Deux jours après la violente évacuation d’étudiants qui occupaient un amphithéâtre de la faculté de Montpellier par des hommes cagoulés, un face-à-face tendu s’est déroulé dimanche 25 mars entre des militants antifascistes et des identitaires de la Ligue du Midi.

Vers 11 heures, près de 200 000 militants, dont des membres de la Ligue des droits de l’homme, des étudiants mobilisés contre la réforme de l’accès à l’université et des jeunes communistes, se sont rassemblés devant la préfecture de l’Hérault. Ils ont déployé une banderole : « Fachos, ni dans nos facs, ni dans nos rues ». Ce slogan fait référence à l’évacuation dans la faculté de Montpellier vendredi par une « milice fasciste », selon les étudiants visés.

La faculté de Montpellier fermée lundi

Et vers 12 h 15, dimanche, les antifascistes sont allés à la rencontre d’une trentaine de militants de la Ligue du Midi, un groupuscule dont le fondateur, Richard Roudier, brandissait un portrait du gendarme tué à Trèbes (Aude). La police antiémeute s’était positionnée entre les deux groupes pour les maintenir à distance mais n’a pas empêché M. Roudier, 70 ans, de se précipiter vers les « antifa », ce qui a provoqué un échange de projectiles entre les deux camps, dont des bouteilles de verre.

« Pétel, Roudier, même combat… Cassez-vous ! », scandaient les antifascistes, en allusion au doyen de la faculté de droit, Philippe Pétel. Ce dernier a démissionné samedi, mis en cause par des étudiants dans l’intrusion des hommes cagoulés dans la faculté.

A la suite de ces heurts, le président de l’université de Montpellier, Philippe Augé, a annoncé dimanche dans un communiqué que la faculté resterait fermée lundi « afin d’éviter tout risque d’altercations ou de débordements et de permettre un retour rapide à une situation apaisée ».

A la suite de l’évacuation de l’amphithéâtre par des hommes cagoulés, le parquet de Montpellier a « ouvert une enquête pour des faits de violences en réunion et avec arme », a annoncé vendredi le procureur de la République de Montpellier, Christophe Barret.

Le parquet de Montpellier a « ouvert une enquête pour des faits de violences en réunion et avec arme », a annoncé vendredi le procureur de la République de Montpellier, Christophe Barret, précisant que cette enquête « visait également l’intrusion ».

Les images des étudiants grévistes agressés à Montpellier par des hommes encagoulés
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