Le résultat est sans surprise. Au terme de trois jours de vote, le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, a remporté 92 % des voix à la présidentielle, selon les premières estimations publiées jeudi 29 mars par la presse d’Etat, ouvrant la voie à un second mandat de quatre ans.

Il avait pour seul adversaire Moussa Mostafa Moussa, 65 ans, le chef du minuscule parti libéral Al-Ghad, méconnu du grand public et partisan affiché du régime.

Malgré les incitations nombreuses exercées sur les 59 millions d’électeurs, le taux de participation est inférieur à 50 %, d’après les mêmes sources. L’objectif affiché par le pouvoir était d’égaler le taux de participation de la dernière présidentielle, en 2014 – soit 47 %.

Incitations à voter

Plusieurs mesures avaient pourtant été prises pour éviter un taux d’abstention élevé, susceptible de décrédibiliser l’élection. Les autorités avaient annoncé mercredi, au dernier jour du scrutin, que les abstentionnistes seraient sanctionnés par une amende. La veille, le premier ministre, Chérif Ismaïl, avait exhorté les électeurs à voter. « C’est un droit constitutionnel et un devoir pour la nation de tous les citoyens. » A la télévision publique et dans la rue, des chansons patriotiques étaient diffusées pour inciter les Egyptiens à aller voter.

Les résultats officiels devraient être proclamés le 2 avril.