La juge d’instruction et des enquêteurs, le suspect et son avocat, Me Alain Jakubowicz, se sont rendus à Cruet, petite commune de Savoie située au pied du massif des Bauges et proche de Montmélian, à une vingtaine de kilomètres de Chambéry. / JEAN-PIERRE CLATOT / AFP

Nordahl Lelandais, entendu jeudi 29 mars à propos de la mort d’Arthur Noyer, militaire qu’il est soupçonné d’avoir assassiné en avril 2017, a été transporté par les enquêteurs sur le lieu où les ossements de la victime avaient été découverts, en Savoie. Rien n’a filtré des éventuelles déclarations du suspect, ni des raisons de son transport sur les lieux de la découverte des restes de la victime.

L’ancien maître-chien dans l’armée, âgé de 35 ans, déjà mis en examen pour le meurtre de la petite Maëlys, dans l’Isère, a été extrait dans la matinée de l’unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA) de la prison de Lyon-Corbas, au sein de l’hôpital psychiatrique du Vinatier, à Bron, où il est détenu. Il avait été hospitalisé à la mi-février, deux jours après avoir avoué avoir tué Maëlys « accidentellement ».

Arrivé à la mi-journée au palais de justice de Chambéry, Nordahl Lelandais en est ressorti environ trois heures plus tard quand, vers 15 heures, un convoi s’est mis en route. La juge d’instruction et des enquêteurs ont pris place dans des fourgons de la gendarmerie, ainsi que le suspect et son avocat, Me Alain Jakubowicz, qui n’a pas souhaité s’exprimer.

Crâne retrouvé en septembre et identifié

Ils se sont rendus à Cruet, petite commune de Savoie, au pied du massif des Bauges et proche de Montmélian, à une vingtaine de kilomètres de Chambéry. C’est là avaient fait savoir les autorités judiciaires que les restes du crâne du caporal Noyer avaient été retrouvés sur un chemin par un promeneur en septembre et identifiés par la suite.

Cette découverte avait conduit à la mise en examen du suspect en décembre, qui se fonde notamment sur des expertises téléphoniques, son appareil ayant borné aux mêmes endroits et aux mêmes moments que celui de la victime. D’autres ossements ont depuis été retrouvés sur les lieux.

Le 5 février, Nordahl Lelandais avait déjà été longuement entendu à propos de ce dossier dans lequel il est mis en examen depuis décembre. Il avait alors reconnu avoir pris en stop le militaire de 23 ans le soir des faits, sans avouer l’avoir tué, ce dont la justice le soupçonne.

Le caporal Arthur Noyer, membre du 13e bataillon de chasseurs alpins (BCA), avait disparu dans la nuit du 11 au 12 avril 2017 près de Chambéry après être sorti en boîte de nuit.