• Congo : Sébastien Migné claque la porte

A un an de la fin de son contrat, Sébastien Migné quitte le Congo-Brazzaville. En poste depuis mars 2017 après avoir signé un contrat de deux ans, le Français n’ira finalement pas au bout de son engagement. Le technicien de 45 ans, qui avait succédé à son compatriote Pierre Lechantre, a demandé la résiliation de son bail. « Je ne suis plus payé depuis plusieurs mois. Certaines clauses du contrat ne sont pas respectées. Je peux comprendre les difficultés du pays, mais un contrat doit être respecté. Ce n’est pas le cas », a-t-il expliqué au Monde Afrique.

La semaine dernière, des tensions étaient apparues entre les internationaux congolais et le ministère des sports lors du stage des Diables rouges à Amiens, en France. Un match contre la Guinée-Bissau, prévu lundi 26 mars, avait été annulé, le ministère proposant d’affronter le RC Lens (Ligue 2) en remplacement. Les joueurs avaient refusé et Thiévy Bifouma, l’un des cadres de la sélection, avait quitté le stage, fustigeant la mauvaise organisation de ce regroupement et notamment les conditions d’hébergement.

Le ministre des sports, Hugues Ngouélondélé, avait rendu visite aux joueurs, évoquant « un caprice » de Bifouma. Mais curieusement, les négociations avec la Guinée-Bissau avaient repris, aboutissant à la conclusion d’un accord. Et le 25 mars, les Diables rouges – avec Bifouma, par ailleurs buteur – dominaient les Djurtus (2-0) à Mantes-la-Ville, près de Paris. Sébastien Migné, qui fut l’adjoint de Claude Le Roy à Oman, en République démocratique du Congo (RDC), au Congo-Brazzaville et au Togo, est désormais libre de tout engagement.

  • Bénin : le ministre s’oppose au retour de Tchomogo

Oswald Homeky, le ministre béninois des sports, n’avait pas souhaité, en décembre 2017, que le contrat d’Oumar Tchomogo, sélectionneur depuis mai 2015, soit reconduit. Le poste est toujours vacant et, malgré les rumeurs envoyant un sélectionneur étranger sur le banc des Ecureuils (dont Michel Dussuyer, Patrice Neveu, Hubert Velud, Bernard Simondi ou Alain Giresse), Anjorin Moucharafou, le président de la Fédération béninoise de football, tente de faire revenir Tchomogo, dont il est très proche. Mais Homeky ne veut rien entendre.

« Comme le sélectionneur est payé par l’Etat, comme presque partout en Afrique, Moucharafou ne peut rien faire. De plus, le ministre n’ignore pas qu’une élection à la présidence de la fédération aura lieu en juin », explique une source locale. En attendant, le Bénin n’a pas de sélectionneur et les Ecureuils n’ont disputé aucun match amical en mars.

  • Mali : et pourquoi pas Frédéric Kanouté ?

Au Mali, il y a une forte volonté de confier les Aigles à un sélectionneur local. Le départ d’Alain Giresse, en septembre 2017, après une double confrontation fatale face au Maroc en qualifications pour la Coupe du monde, a été compensé par la nomination de l’intérimaire Mohamed Magassouba, qui a dirigé la sélection nationale vendredi 23 mars à Liège, en Belgique, contre le Japon. « Les dernières expériences avec des étrangers, que ce soit Henryk Kasperczak ou Alain Giresse, ont été mitigées. Les Maliens aimeraient qu’on donne vraiment sa chance à un local », explique un proche de la Fédération malienne de football.

Un nom revient avec insistance, celui de Frédéric Kanouté, 40 ans, considéré comme l’un des meilleurs attaquants africains de l’histoire. Né en France et formé à Lyon, il s’est surtout fait connaître en Angleterre (West Ham, Tottenham) et en Espagne, où il jouit d’une immense aura grâce aux 136 buts qu’il a inscrits pour le FC Séville. En 2004, Kanouté, sélectionné en équipe de France espoirs, avait finalement décidé de jouer pour le Mali, le pays de son père, qu’il représentera à 39 reprises jusqu’en 2010 (23 buts, meilleur buteur de l’histoire des Aigles).

Très impliqué dans des actions humanitaires au Mali, où sa popularité est grande, Frédéric Kanouté a entamé sa reconversion en entraînant des équipes de jeunes au FC Séville. « La priorité, c’est lui en tant que sélectionneur, avec un autre Malien comme assistant », poursuit notre source. Un ticket Kanouté-Magassouba est notamment évoqué.

  • Cameroun : Mboma n’ira pas, Troussier approché

Le football camerounais n’a jamais été réputé pour sa stabilité. La situation actuelle le prouve : un an après le sacre de Libreville lors de la Coupe d’Afrique des nations 2017, Dieudonné Happi, qui préside le comité de normalisation imposé par la FIFA à la fédération camerounaise (Fecafoot), a lancé un appel à candidature pour désigner le futur sélectionneur des Lions indomptables après le départ du Belge Hugo Broos. En attendant, ils ont été dirigés par l’intérimaire Alexandre Belinga pour le match amical au Koweït, le 25 mars.

Dieudonné Happi a rencontré Philippe Troussier, qui a entraîné plusieurs sélections africaines (Côte d’Ivoire, Nigeria, Burkina Faso, Maroc, Afrique du Sud), et a pris contact avec Claude Makelele, en poste à Eupen (Belgique). L’avocat s’est également entretenu deux fois avec Patrick Mboma, l’ancien buteur des Lions indomptables (56 sélections, 33 buts), d’abord via Skype, puis à Accra en janvier. « Mais je n’ai pas donné suite », a confirmé ce dernier au Monde Afrique.