Carlos Tavares, à la tête du groupe PSA, lors du salon de l’automobile à Genève, le 6 mars 2018. / DENIS BALIBOUSE / REUTERS

Carlos Tavares, président du directoire du groupe PSA, va toucher une rémunération exceptionnelle de 1 million d’euros pour « l’élaboration et la mise en place du plan de redressement d’Opel Vauxhall », selon un document de référence du groupe automobile consulté vendredi 30 mars par l’AFP.

Cette prime permet à M. Tavares de porter sa rémunération totale à 6,7 millions d’euros au titre de l’année 2017, contre 4,7 millions en 2016 et 5,2 millions en 2015. Ces informations réglementaires, consultables sur le site Internet du groupe, sont publiées au moment où la filiale Opel-Vauxhall, acquise à l’été 2017, vient d’annoncer un plan de départs volontaires de ses salariés allemands.

La marque à l’éclair perd de l’argent de façon chronique depuis une vingtaine d’années. L’an dernier, elle a subi une perte opérationnelle courante de 179 millions d’euros, à compter de son intégration dans les comptes de PSA au 1er août.

Une prime « liée à la nécessité de redresser la situation d’Opel le plus rapidement possible »

Cette prime « est liée aux enjeux que représente l’acquisition d’Opel-Vauxhall, en termes de changement de dimension du groupe, et [à] la nécessité de redresser la situation d’Opel le plus rapidement possible », a déclaré un porte-parole du groupe. Les primes liées à une acquisition sont courantes dans le monde des affaires.

La rémunération annuelle de 6,7 millions d’euros de M. Tavares au titre de 2017 se décompose en une partie fixe de 1,3 million, une part variable de 2,4 millions, l’attribution d’actions « de performance » (130 000 actions valorisées à environ 2 millions d’euros), et la prime liée à Opel pour 1 million.

Chez PSA, « le conseil de surveillance a tenu récemment à saluer la performance exceptionnelle et durable du groupe sous le leadership de Carlos Tavares qui place l’entreprise aujourd’hui dans le top 5 de l’industrie automobile mondiale en termes de rentabilité », met en avant un porte-parole.

Le groupe français, qui contrôle aussi les marques Peugeot, Citroën et DS, est le deuxième constructeur automobile européen derrière Volkswagen. Il a dégagé un bénéfice net historique de 1,9 milliard d’euros en 2017, en hausse de 11,5 % sur un an, malgré le rachat d’Opel qui a pesé sur sa rentabilité.