Zlatan Ibrahimovic a frappé fort pour son premier match. / JAE C. HONG / AP

« Le lion a faim », a dit Zlatan Ibrahimovic, à son arrivée à Los Angeles. Le lion a dévoré, samedi 31 mars, sous le maillot du Los Angeles Galaxy et dans la Major League Soccer (MLS, championnat nord-américain de football), en marquant deux fois en moins de vingt minutes pour donner la victoire à son équipe (4-3).

Entré à la 70e minute du match opposant son équipe au Los Angeles FC qui menait alors 3 à 1, le colosse suédois a d’abord vu son coéquipier Chris Pontius réduire le score à 3-2 (73). Le buteur au catogan a ensuite égalisé (77) d’une reprise de 35 m à la suite d’un mauvais renvoi du gardien adverse. Excentré sur le flanc gauche, il a, sans réfléchir, lobé Tyler Miller d’un tir tendu, déjà présenté comme le but de l’année en MLS. « J’ai vu que le gardien était avancé, je n’ai pas réfléchi et tiré tout de suite, c’est le meilleur sentiment du monde », a expliqué le nouveau N.9 du Galaxy.

« Chaque fois que je rejoins une nouvelle équipe, je marque toujours dès mon premier match, je ne pouvais pas faire autrement aujourd’hui. »

« C’était un but de classe mondiale, c’est quelque chose qui ne s’apprend pas », a apprécié son entraîneur Sigi Schmid. « Ibrahimovic est la parfaite définition du joueur qui ose toujours être brillant, c’est un but qui va faire le tour du monde. »

« Je leur ai donné du Zlatan »

Mais le festival Ibrahimovic n’était pas terminé : dans le temps additionnel (90+1), il a inscrit de la tête sur un centre d’Ashley Cole son deuxième but de l’après-midi, synonyme de victoire pour le Galaxy.

« J’entendais les supporters crier en tribunes avant que j’entre en jeu On veut Zlatan, je leur ai donné du Zlatan », a-t-il souri. « Mon genou va bien, après une journée comme cela, difficile de se plaindre », a poursuivi l’ancien international suédois, victime en avril dernier de la plus grave blessure de sa carrière.

« Ibra », arrivé jeudi dans la soirée à Los Angeles, avait suivi le début de la rencontre du banc des remplaçants. « Avec le voyage et sa condition physique actuelle, on ne voulait pas le mettre dans une position où il puisse se blesser, on s’est dit que 20 à 25 minutes de jeu, c’était bien », a expliqué Schmid.

Sans sa recrue suédoise, qui s’est engagée pour deux ans jusqu’en 2019, le Galaxy a très mal débuté la rencontre, concédant un premier but après cinq minutes de jeu par Carlos Vela d’une superbe frappe en pleine lucarne. L’international mexicain a doublé la mise en se frayant un passage parmi cinq défenseurs (26). De retour des vestiaires, le Los Angeles FC a ajouté un troisième but, avant que le Galaxy, club le plus titré de MLS, ne réduise la marque par Sebastian Lletget (61) et le show Ibrahimovic ne débute.

Un entraîneur soulagé

Lors de sa présentation officielle vendredi, l’ancien buteur de l’Ajax Amsterdam, de l’Inter Milan et du Paris SG avait fait savoir qu’il serait disponible pour ce premier derby de l’histoire « pour jouer tout le match ou une seule minute ». Il a tenu parole et a fait la différence en vingt minutes : « Ce n’est que le début, il faut continuer », a-t-il promis.

Son entraîneur ne cachait pas son soulagement d’avoir su gérer la première de sa star aux 23 titres et à l’ego surdimensionné : « Quand tout se passe bien comme ça, vous êtes un génie, dans le cas contraire, vous êtes un idiot. »