Hommage aux victimes de l’incendie du centre commercial de Kemerovo, en Sibérie. / Yuras Karmanau / AP

Le gouverneur de la région russe de Kemerovo, en Sibérie, a annoncé dimanche 1er avril sa démission, une semaine après l’incendie qui a fait 64 morts, dont 41 enfants, dans le principal centre commercial de la ville.

Dans une vidéo postée sur le site de l’administration régionale, Aman Touleïev, qui était en poste depuis 1997, a déclaré qu’il lui était « moralement impossible » de poursuivre ses fonctions « avec le poids d’un tel fardeau ».

« Négligence criminelle »

Le président Vladimir Poutine s’était rendu mardi dans la ville minière de 550 000 habitants, située à 3 600 km de Moscou, et a réclamé des sanctions contre les responsables de ce qu’il a qualifié de « négligence criminelle ».

La manière désastreuse dont l’incident a été géré a provoqué la colère de la population et a focalisé l’attention sur la corruption et le laxisme en ce qui concerne les mesures de sécurité en matière d’incendie.

Le feu s’est propagé dans les étages supérieurs du centre commercial, qui comprenait un complexe de salles de cinéma et une aire de jeu pour enfants. Les enquêteurs ont établi que le système d’alarme incendie ne fonctionnait pas et que les sorties de secours du bâtiment étaient bloquées. La police russe a arrêté vendredi la directrice générale de la société propriétaire du centre commercial.

Mercredi, un jour de deuil national a été respecté dans toute la Russie, ainsi qu’une minute de silence. Des manifestations ont eu lieu à Moscou et à Kemerovo pour demander la démission des autorités locales.