Que vont devenir les 38 000 migrants africains en Israël ?
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Le gouvernement israélien a annoncé lundi 2 avril avoir conclu un accord avec le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés concernant des milliers d’Africains entrés illégalement en Israël ces dernières années. Le projet prévoit « le départ d’au moins 16 250 migrants africains vers des pays occidentaux, tandis que l’Etat d’Israël réglera le statut de ceux qui resteront sur place », selon le communiqué du premier ministre, Benyamin Nétanyahou.

Des milliers de migrants africains devraient obtenir un statut leur permettant de légaliser leur situation en restant en Israël, précise le communiqué.

Le précédent plan critiqué

Environ 42 000 migrants africains, selon le ministère de l’intérieur israélien, sont entrés illégalement entre 2007 et 2012 sur le territoire israélien et se sont installés en nombre dans les quartiers pauvres de Tel-Aviv. Majoritairement Erythréens et Soudanais, ils sont passés pour la plupart par le Sinaï égyptien. La frontière, à l’époque poreuse avec l’Egypte, a depuis été rendue quasiment hermétique.

Début janvier, Benyamin Nétanyahou avait posé un ultimatum à la moitié d’entre eux – les femmes et les enfants n’étant pas concernés : partir d’ici à début avril ou aller en prison indéfiniment. Ce plan, suspendu par la Cour suprême israélienne, a suscité de nombreuses critiques, notamment de la part du Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU mais aussi, en Israël même, de certains survivants de la Shoah.