Marcelo Bielsa a subi un nouveau revers judiciaire. / JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP

LOSC-Bielsa, 2-0. Guère habitué à enchaîner les victoires sur le pré, le Lille olympique sporting club a remporté mardi 3 avril une seconde manche devant la justice contre son ancien entraîneur. Déjà condamné au début de mars par le tribunal de commerce de Lille à verser 300 000 euros de dommages et intérêts au club nordiste pour procédure abusive, l’Argentin Marcelo Bielsa a vu sa demande de provision — de 6,5 millions d’euros — sur les indemnités de rupture de contrat qu’il réclame (18 millions d’euros) déboutée par le conseil de prud’hommes de Lille. « El Loco » a par ailleurs été condamné à payer au LOSC quelque 3 000 euros de frais de justice.

Licencié en décembre 2017 pour « faute grave » à la suite de résultats décevants, l’entraîneur argentin, qui conteste le bien-fondé de la rupture de son contrat, a engagé une bataille judiciaire contre le LOSC. Il avait saisi les prud’hommes en se référant à un premier contrat signé avec le club en amont de son arrivée au club (en juillet 2017), et antérieur à celui présenté à la LFP (Ligue de football professionnel).

Dans ce premier contrat, demeuré secret, figure une « clause parachute » assurant que l’intégralité des émoluments seraient versés, y compris en cas de rupture de contrat. Premier contrat signé entre les parties, il prévaut normalement dans le droit français. Mais les avocats du club lillois assurent qu’une telle clause ne peut en aucun cas exclure un cas de licenciement pour « faute grave ».

A défaut de briller en championnat — actuellement 19e de Ligue 1, le club est en position de relégable —, le LOSC remporte une victoire provisoire face à Marcelo Bielsa. Car le jugement sur le fond de l’affaire, où « El Loco » compte toujours réclamer 18 millions d’euros (12,9 de salaires restant et environ 5 supplémentaires au titre du préjudice subi), reste à venir.