Des partisans de l’indépendance catalane devant la prison de Neumünster où est détenu Carles Puigdemont, le 3 avril. / FABIAN BIMMER / REUTERS

Le parquet du Schleswig-Holstein a jugé recevable, mardi 3 avril, la demande d’extradition de l’ancien président catalan Carles Puigdemont. Arrêté le 25 mars dans ce Land du nord de l’Allemagne, alors qu’il rentrait à Bruxelles après une visite en Finlande, il est détenu depuis à la prison Neumünster.

Le procureur général de l’Etat régional de Schleswig-Holstein a reconnu dans un communiqué la validité en droit allemand des deux chefs d’accusation de la justice espagnole – « rébellion » et « détournement de fonds » – et demandé son maintien en détention en vue de l’extradition.

Maintien en détention

La justice allemande a considéré que le chef d’accusation de rébellion, qui stricto sensu n’existe pas dans le droit allemand, se rapprochait de la « haute trahison » figurant dans le code pénal national et qu’une équivalence exacte n’était pas nécessaire.

Jugeant que le dirigeant indépendantiste pourrait chercher à quitter le pays, il demande en outre à la haute cour régionale du Schleswig-Holstein, qui devra se prononcer sur l’extradition elle-même, de le maintenir en détention pendant la durée des procédures.

La décision finale quant à son extradition doit encore être prise par un tribunal de la région. Aucun calendrier n’a été annoncé à ce sujet, la justice allemande disposant de soixante jours pour statuer.

Neuf indépendantistes sont actuellement en détention provisoire en Espagne, dont six membres de son exécutif et l’ancienne présidente du Parlement catalan. Une autre indépendantiste, Clara Ponsati, ex-« ministre » régionale de l’éducation, est en Ecosse et attend également une décision des autorités locales sur son extradition.