Une adolescente de 17 ans mortellement blessée sur Chalgrove Road, à Tottenham, dans le nord de Londres ; un adolescent de 16 ans grièvement blessé par balle à Walthamstow, dans l’est de la capitale ; un autre poignardé, toujours dans l’est de Londres. Tous ces faits divers qui se sont déroulés lundi 2 avril sont rapportés par le BBC.

Ces meurtres illustrent le climat d’insécurité qui règne à Londres, au point que pour la première fois de son histoire, la capitale britannique a enregistré, en février 2018, plus de meurtres que New York, ville de taille similaire, en raison de l’augmentation des attaques au couteau dans la capitale britannique, selon le Sunday Times. Quinze personnes ont été tuées à Londres en février, contre 14 à New York, selon les chiffres de la police. En mars, 22 meurtres ont été commis à Londres, soit un de plus qu’à New York. Mais en comparant les deux villes depuis le début de l’année, New York arrive en tête.

Selon la police londonienne, sur les 46 meurtres commis dans la capitale britannique depuis le début de l’année, 31 sont attribuables à des agressions à l’arme blanche contre laquelle la ville tente de lutter. Durant la même période, New York a enregistré 55 meurtres, mais l’écart se réduit.

134 personnes ont été tuées à Londres en 2017

En 2017, 134 personnes ont été tuées à Londres – en incluant les victimes d’attentats –, dont 80 poignardées. Le nombre d’homicides a cru de 40 % dans la capitale britannique au cours des trois dernières années. A New York, il a chuté de 87 % depuis 1990.

Entre avril 2016 et mars 2017, la police a dénombré près de 12 100 agressions au couteau dans la ville, qui ont fait plus de 4 400 blessés. Des statistiques au plus haut depuis cinq ans.

Dans la plupart des cas, les agressions ne sont pas liées à la criminalité organisée mais à des individus isolés, qui portent une arme pour se sentir en sécurité ou se donner une allure. Le phénomène touche particulièrement les mineurs, de plus en plus nombreux à porter un couteau.

Dans The Times, la chef de la Metropolitan Police, Cressida Dick, avait accusé samedi les médias sociaux de normaliser la violence auprès des jeunes.