Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook. / Robert Galbraith / REUTERS

C’est une petite phrase qui pourrait presque passer inaperçue, au pied d’un long communiqué publié mercredi 4 avril par Facebook. « Au total, nous pensons que les informations concernant jusqu’à 87 millions de personnes — principalement aux Etats-Unis — ont pu être partagées à tort avec Cambridge Analytica. » Une information qui aggrave grandement la crise dans laquelle est plongé le plus grand réseau social au monde depuis la fin du mois de mars : c’est 37 millions de plus que l’estimation haute initialement avancée par le Guardian et le New York Times, de 50 millions de comptes.

En France, plus de 211 000 personnes ont pu être affectées, selon une source proche de Facebook.

Facebook vit une crise majeure depuis que ces deux journaux ont révélé, à la fin du mois de mars, que les données de dizaines de millions d’utilisateurs de Facebook avaient été aspirées, indirectement, par Cambridge Analytica, une entreprise spécialisée dans l’influence politique, qui a contribué à la campagne présidentielle de Donald Trump.

Les propriétaires des comptes informés

C’est à travers une application de Facebook, appelée « thisisyourdigitallife », que Cambridge Analytica a pu siphonner ces données. L’application proposait un questionnaire, et aspirait les données Facebook des personnes qui y répondaient — ainsi que celles de leurs amis.

Une application installée par 305 000 personnes dans le monde et 76 en France, selon la source proche de Facebook. Facebook précise que les propriétaires des comptes concernés en seront informés.

Depuis le début de cette crise, le réseau social multiplie les annonces pour tenter d’apaiser les utilisateurs — mais aussi les pouvoirs publics, qui lui réclament des comptes. Mark Zuckerberg devra d’ailleurs s’expliquer devant le Congrès américain le 11 avril.

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Affaire Cambridge Analytica : pourquoi c’est grave pour Facebook et ses utilisateurs
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