Gare de l’Est à Paris, lors de la première journée de grève, mardi 3 avril. / Jean-Claude Coutausse/French-politics pour Le Monde

Une cagnotte de soutien aux cheminots en grève, lancée le 23 mars par une trentaine d’écrivains, réalisateurs ou universitaires, avait franchi la barre des 190 000 euros, mercredi en milieu de journée.

« Tout l’argent déposé sur la cagnotte ira directement, sans intermédiaires, aux fédérations de cheminots », hors frais de transfert, explique le sociologue Jean-Marc Salmon, à l’origine du projet, sur la page dédiée à la cagnotte.

A 14 heures, mercredi, le site affichait une somme de 190 000 euros collectés, avec près de 5 574 contributeurs.

« Ils défendent un de nos biens communs »

« Nous avons de la sympathie pour les cheminots grévistes », écrivent sur un blog de Mediapart les fondateurs de la cagnotte, parmi lesquels figurent les écrivains Laurent Binet, Didier Daeninckx et Annie Ernaux, les philosophes Bernard Stiegler et Etienne Balibar, ou encore le réalisateur Robert Guédiguian :

« Ils défendent un de nos biens communs, une entreprise de service public que le gouvernement cherche à transformer en “société anonyme”. (…) Chacun comprend que les journées de grève coûtent et que pour le succès de leurs revendications, il importe que le mouvement puisse durer. »

A titre de comparaison, la caisse de solidarité aux cheminots, lancée par SUD-Rail (troisième syndicat à la SNCF), contenait près de 17 800 euros à la même heure, avec un peu plus de 420 participants.

Mardi, au deuxième jour d’un mouvement qui doit durer jusqu’au 28 juin, au rythme de deux jours de grève tous les cinq jours, le trafic restait très perturbé. Le gouvernement, qui joue l’opinion face aux grévistes, a prévenu les usagers qu’ils devaient s’attendre à des « jours difficiles ».

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