Maire de Séoul entre 2002 et 2006, puis président de 2008 à 2013, Lee Myung-bak est aujourd’hui âgé de 76 ans. / JUNG YEON-JE / AP

Trois jours après la condamnation à vingt-quatre ans de prison de Park Geun-hye qui lui avait succédé à tête de l’Etat, l’ex-président sud-coréen Lee Myung-bak a été formellement inculpé, lundi 9 avril. M. Lee a été arrêté à la fin de mars et refuse depuis d’être entendu par le parquet.

Maire de Séoul entre 2002 et 2006, puis président de 2008 à 2013, Lee Myung-bak, aujourd’hui âgé de 76 ans, a été inculpé pour corruption, abus de pouvoir, détournements de fonds ou encore évasion fiscale, a annoncé le parquet dans un communiqué. « Nous récupérerons les avoirs criminels accumulés par M. Lee au travers de moyens illégaux », a déclaré le procureur Han Dong-hoon.

M. Lee est accusé d’avoir accepté 11 milliards de wons (8,4 millions d’euros) de pots-de-vin entre son élection à la fin de 2007 et 2012, selon le parquet.

Anciens présidents face aux juges

Il est soupçonné d’avoir été soudoyé par le groupe Samsung pour accorder sa grâce présidentielle au président du géant sud-coréen Lee Kun-hee, condamné pour évasion fiscale. Les 11 milliards incluraient également 1,7 milliard provenant des fonds secrets du NIS, les renseignements sud-coréens. Les enquêteurs l’accusent par ailleurs d’avoir détourné 35 milliards de wons entre 1994 et 2006.

Lee Myung-bak rejette la plupart des accusations et parle de « vengeance politique ». L’agence de presse sud-coréenne Yonhap rapporte que son procès devrait débuter le mois prochain.

Avant la condamnation de Park Geun-hye, deux autres présidents, Chun Doo-hwan et Roh Tae-woo, avaient été reconnus coupables de trahison et corruption dans les années 1990.