Des supporteurs parisiens déploient un drapeau de leur club lors d’un match contre Monaco, le 31 mars 2018, à Bordeaux. / THIBAULT CAMUS / AP

Le Paris-Saint-Germain (PSG) a-t-il surévalué des contrats de 200 millions d’euros de sponsoring grâce à des entreprises proches des propriétaires du club ? C’est du moins ce qu’affirment plusieurs sources au Financial Times, dans un article publié mercredi 11 avril. Si les faits sont confirmés, le club pourrait subir des sanctions pour n’avoir pas respecté le fair-play financier de l’UEFA.

Sollicité par l’Agence France-Presse, l’UEFA a opposé un « no comment » à ces informations. « L’UEFA ne commente pas sur des enquêtes en cours », a seulement réagi un porte-parole de l’instance continentale. Le PSG n’était pas joignable dans l’immédiat pour réagir mercredi après-midi.

Le Financial Times cite plusieurs sources pour affirmer que l’instance de contrôle financier des clubs (ICFC), chargée de faire respecter le fair-play financier mis en place par l’UEFA au début des années 2010, a nommé le cabinet indépendant Octagon (spécialisé dans le marketing sportif) pour estimer les contrats passés par le club parisien. Ces contrats auraient été établis avec des parties liées, c’est-à-dire des entreprises ou des organismes proches de son actionnaire, l’état qatari. Le journal spécialisé en économique cite deux connaisseurs du dossier selon qui ces contrats ont été « significativement surévalués » par rapport au prix du marché.

Qu’est-ce que le fair-play financier de l’UEFA ?

Le fair-play financier stipule qu’un club participant aux compétitions organisées par l’UEFA (Ligue des champions, Europa League) ne peut dépenser plus qu’il ne gagne ni afficher un déficit supérieur à 30 millions d’euros cumulé sur trois exercices.

L’UEFA avait ouvert au début de septembre une enquête à l’encontre du PSG, à la suite de son mercato record de l’été dernier : le recrutement du Brésilien Neymar contre 222 millions d’euros et du Français Kylian Mbappé pour 180 millions d’euros. Le club est censé trouver une cinquantaine de millions d’euros d’ici au 30 juin, pour échapper à une sanction.

Le PSG avait déjà été sanctionné en 2014 à la suite d’un contrat passé avec l’office du tourisme du Qatar, que l’UEFA avait jugé surévalué. Les sanctions (lourde amende, restriction de joueurs inscrits en Ligue des champions, etc.) ont été levées depuis.