Donald Trump s’en est pris, mercredi 11 avril, à la Russie, soutien indéfectible du régime de Bachar Al-Assad, accusé d’être responsable d’une attaque chimique présumée près de Damas. / EVAN VUCCI / AP

Moins d’une semaine après le bombardement à l’arme chimique de Douma, dans la Ghouta orientale, l’enclave rebelle située aux portes de Damas et visée par une offensive des troupes de Bachar Al-Assad, la menace d’une frappe occidentale sur la Syrie se précise d’heure en heure.

Le président états-unien, Donald Trump, a averti, mercredi 11 avril, la Russie, alliée de Bachar Al-Assad, que des missiles seraient prochainement lancés sur la Syrie :

« La Russie jure d’abattre n’importe quel missile tiré sur la Syrie. Que la Russie se tienne prête, car ils arrivent, beaux, nouveaux et intelligents ! Vous ne devriez pas vous associer à un Animal qui Tue avec du Gaz, qui tue son peuple et aime cela. »

Moscou a répondu à la rhétorique guerrière de Donald Trump : « Les missiles intelligents doivent voler en direction des terroristes et non pas en direction du gouvernement légitime, qui lutte depuis plusieurs années contre le terrorisme international sur son territoire », a déclaré sur Facebook la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. Elle a aussi insinué que les frappes américaines pourraient servir à « effacer les traces des provocations » que les Occidentaux dénoncent comme une attaque à l’arme chimique dans l’enclave rebelle de Douma.

Selon le président des etats-Unis, la relation avec la Russie est plus dégradée que jamais : « Notre relation est pire que pendant la guerre froide », a-t-il encore lancé sur Twitter. Il a proposé mercredi de contribuer à la relance de l’économie russe et de mettre un terme à ce qu’il appelle une « course aux armements », moins d’une heure après avoir averti Moscou de l’imminence de frappes américaines en Syrie.