Talk-show sur Netflix à la demande

JAY-Z on Trump's America | My Next Guest Needs No Introduction with David Letterman | Netflix
Durée : 01:32

A sa création, en 1997, ­Net­flix comptait une trentaine d’employés et proposait de la ­location par ­correspondance de DVD au public nord-américain. Vingt et un ans plus tard, ce vidéoclub est devenu une gigantesque plate-forme ­digitale mondiale de vidéos à la demande par ­abonnement.

Les derniers chiffres – que ­Net­flix ne communique jamais ­offi­ciel­lement – montrent qu’aux Etats-Unis, la courbe de pro­gression de ses abonnements ­­a dépassé celle des souscriptions à la télévision payante. En France, où Netflix est disponible depuis 2014, le site gagnerait 100 000 abonnés supplémentaires ­chaque mois, ­selon le quotidien Libération, pour un total estimé à près de 3,5 millions de comptes – et 118 millions d’abonnés dans le monde.

Il n’est donc pas étonnant que l’entreprise américaine rafle la mise en signant de gros contrats avec de grands noms : en matière de séries, Shonda Rhimes (Grey’s Anatomy) et Ryan Murphy (Glee) donneront la primeur à la plate-forme pour leurs productions à ­venir. ­L’animatrice de talk-show ­Chelsea Handler a pour sa part quitté le petit écran pour livrer à Netflix un­ rendez-vous à la grande liberté de parole.

Barack Obama, premier invité de marque de David Letterman. | NETFLIX

Encore plus connu du grand ­public que cette dernière, David Letterman fut, durant trente-trois ans, le légendaire ­animateur de l’émission de fin de soirée (« Late Night ») de NBC puis de (« Late Show ») sur CBS. Après son retrait, en 2015, le journaliste n’a pas ­résisté longtemps : en ­janvier, ­Letterman lançait le ­premier des six épisodes d’une ­série mensuelle : My Next Guest Needs no Introduction (« Mon prochain invité n’a pas besoin d’être présenté »).

Les quatre épisodes à ce jour ­disponibles sont consacrés à ­Barack Obama, à George Clooney, à la ­militante pakistanaise Prix Nobel de la paix, Malala Yousafzai, et au rappeur Jay-Z. La plus-value du passage à Netflix est ­évidente : ­Letterman, qui, à la ­télévision, ­suivait les codes du talk-show avec des vedettes en promotion – ­dialogues et blagues préparées, entretiens courts et du tac-au tac – prend son temps et traite de sujets graves.

Netflix semble décidément être devenu l’endroit où il faut être. A tel point que Barack Obama ­lui-même y produirait bientôt une émission du même type – une concurrence directe pour Let­terman, qui fit de l’ancien ­prés­i­dent des Etats-Unis son premier invité de marque…