Conseil économique, social et environnemental, 2010. / JACQUES DEMARTHON / AFP

Alors qu’une quinzaine d’universités (sur 70) voient leur fonctionnement perturbé depuis quelques semaines par un mouvement d’opposition à la loi « orientation et réussite des étudiants », le Conseil économique, social et environnemental (CESE) « propose de revoir dans son ensemble le système d’orientation actuel » pour « permettre à chaque jeune d’être acteur de son parcours ». C’est ce qu’il précise dans un communiqué du mercredi 11 avril publié à l’occasion du vote en assemblée générale d’un « avis » sur l’orientation des jeunes en France.

Orientation plus progressive entre la 3e et le bac + 3, développement du mentorat, transparence accrue des algorithmes d’affectation d’Affelnet et Parcoursup, etc. Les préconisations du CESE reposent entre autres sur « les expériences, avis et propositions des citoyens » recueillis ces dernières semaines sur une plateforme de consultation participative en ligne. Ces préconisations veulent « contribuer à répondre aux enjeux de cohésion sociale et de démocratisation en garantissant une solution à chacun basée sur ses aspirations et sur la maîtrise de son parcours ».

Parmi les préconisations du CESE :

  • Former les jeunes et tous les acteurs du système éducatif à la question des déterminismes sociaux.
  • Réformer les algorithmes d’affectation Affelnet et Parcoursup pour reposer sur la transparence. En ce qui concerne Parcoursup, le CESE demande un « cadrage national des algorithmes d’affectation dans les différentes filières ».
  • Engager une nouvelle étape dans la réforme de l’architecture des formations afin de garantir une orientation plus progressive entre la fin de la 3e et le bac + 3.
  • reconnaître une période d’interruption volontaire de la scolarité à partir de 16 ans consacrées au projet personnel des jeunes. Celles-ci pourraient prendre la forme d’un enseignement au service civique, d’un engagement bénévole dans une association, d’un emploi salarié ou toute autre forme.
  • Mettre en place le « parcours avenir » dans tous les établissements scolaires en lien avec le projet d’établissement et qu’il bénéficie d’un horaire dédié de la sixième à la terminale.
  • Développer le mentorat par des salariés d’une entreprise ou d’une association, étudiants, autoentrepreneur, etc.
  • Mettre en place une attestation « égalité femmes-hommes » dès le collège. Outil de prévention, cette attestation pourrait être le débouché d’un parcours obligatoire de sensibilisation, qui aborderait la question des inégalités femmes-hommes pour déconstruire les « préjugés sexistes ».