Facebook ne permet pas de convaincre un électeur de gauche de voter à droite ou inversement. Car on le sait : seule une petite partie des électeurs change de candidat favori en cours de campagne (2 % à 5 % en moyenne en France, selon le Cevipof). En revanche, grâce aux milliards d’informations que les électeurs livrent sur eux via Facebook, les équipes de campagne peuvent identifier les abstentionnistes qui ont plutôt le cœur du côté du candidat qu’elles défendent et, dans un second temps, les convaincre d’aller voter. Barack Obama en 2012 et Donald Trump en 2016 se sont vantés d’avoir ainsi utilisé le réseau social à leur avantage.