Le Conseil de sécurité des Nations unies s’est réuni en urgence à la demande de la Russie après les frappes en Syrie, le 14 avril 2018. / Mary Altaffer / AP

Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunissait en urgence, samedi 14 avril, à la demande de la Russie qui réclame une condamnation des frappes occidentales menées contre le régime de Bachar Al-Assad.

A l’ouverture des débats, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé les membres du Conseil de sécurité à « agir en accord avec la charte des Nations unies et dans le cadre du droit international » lorsqu’il est question de « paix et sécurité ».

La Russie a d’emblée demandé au Conseil de sécurité de voter, à la fin de sa réunion, sur son projet de résolution condamnant les frappes occidentales en Syrie. « Vos agressions aggravent la situation humanitaire » en Syrie, a dénoncé l’ambassadeur russe à l’ONU, Vassily Nebenzia. « Vous n’êtes pas sortis du néo-colonialisme », a-t-il aussi dit, en estimant que Washington, Londres et Paris avaient « foulé au pied la charte de l’ONU ».

Washington « prêt à dégainer » à nouveau

Le projet russe, de cinq paragraphes et qui a peu de chances de recueillir les neuf voix nécessaires à son adoption, fait part d’une « grande inquiétude » face à « l’agression » contre un Etat souverain. Elle viole, selon Moscou, « le droit international et la Charte des Nations unies ».

Le projet de résolution russe dénonce des frappes occidentales survenues tôt samedi alors qu’une mission de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) se trouve en Syrie pour réunir des éléments sur les attaques chimiques présumées du 7 avril à Douma.

Le nouveau texte russe demande aussi l’arrêt « sans délai » de « l’agression » contre la Syrie. Les Etats-Unis ont déjà annoncé qu’il n’y aurait pas de nouvelles frappes tant que le régime syrien s’abstient de recourir à des armes chimiques.

En réponse, les Etats-Unis ont déclaré être « prêts à dégainer » à nouveau en cas de nouvelle attaque chimique en Syrie. L’ambassadrice américaine, Nikki Haley, a réaffirmé que les Etats-Unis étaient dans leur droit pour mener des attaques aériennes en Syrie.