Les frappes des Etats-Unis, de la France et du Royaume-Uni en Syrie ont été justifiées par les leadeurs des trois pays, dans la nuit de vendredi 13 avril à samedi 14 avril, alors que la télévision publique syrienne dénonçait une « agression ».

  • Trump met en garde l’Iran et la Russie

C’est le président américain qui a annoncé les représailles à l’attaque chimique présumée menée la semaine dernière à Douma en Syrie, vendredi soir, depuis la Maison Blanche. Il a dénoncé les attaques chimiques « monstrueuses » menées par le régime de Damas.

Il a promis que l’opération durerait « aussi longtemps qu’il le faudra ». Donald Trump a mis en garde l’Iran et la Russie, qui ont déployé des milliers d’hommes et du matériel pour aider Bachar Al-Assad à reconquérir le pays, contre leurs liens avec la Syrie.

M. Trump a exhorté Moscou « à quitter la voie sinistre du soutien à Assad », il a affirmé que la Russie « a trahi ses promesses » sur l’élimination des armes chimiques.

  • L’emploi d’armes chimiques ne fait « aucun doute » pour Macron

Dans la foulée, le président français Emmanuel Macron a publié un communiqué. Il affirme qu’il poursuivra « avec détermination dans les jours et les semaines à venir » les priorités de la France : « Terminer la lutte contre Daech [acronyme arabe de l’organisation Etat islamique], permettre l’accès de l’aide humanitaire aux populations civiles, enclencher une dynamique collective pour parvenir à un règlement politique du conflit, afin que la Syrie retrouve enfin la paix, et veiller à la stabilité de la région. »

« Notre réponse a été circonscrite aux capacités du régime syrien permettant la production et l’emploi d’armes chimiques », précise M. Macron, qui juge que la responsabilité du régime syrien dans une attaque chimique le 7 avril à Douma ne fait « aucun doute » et que « la ligne rouge fixée par la France en mai 2017 a été franchie ».

« La France et ses partenaires reprendront, dès aujourd’hui, leurs efforts aux Nations unies pour permettre la mise en place d’un mécanisme international d’établissement des responsabilités, prévenir l’impunité et empêcher toute velléité de récidive du régime syrien », poursuit-il.

  • « Nous avons cherché tous les recours diplomatiques », assure May

La première ministre britannique Theresa May a assuré également qu’« il n’y a pas d’alternative à l’usage de la force pour dégrader et empêcher le recours à des armes chimiques par le régime syrien », dans un communiqué. « Nous avons cherché tous les recours diplomatiques, ajoute-t-elle, mais nos efforts ont été constamment déjoués. »

Elle accuse Damas d’avoir recours à des armes chimiques « contre son propre peuple », de la manière « la plus cruelle et la plus odieuse qui soit ».

  • La télévision étatique syrienne dénonce une « agression »

« La défense antiaérienne syrienne » est entrée en action contre « l’agression américaine, britannique et française », a affirmé la télévision étatique syrienne, alors que le régime n’a pas encore réagi.