« L’Elysée confirme qu’une procédure disciplinaire de retrait de la Légion d’honneur », la plus haute distinction française, « à l’endroit de Bachar Al-Assad a bien été engagée », a fait savoir l’entourage du président Emmanuel Macron, lundi 16 avril, deux jours après des frappes aériennes françaises contre la Syrie.

Le président syrien avait été fait grand-croix de la Légion d’honneur par Jacques Chirac en 2001, peu après avoir succédé à son père, Hafez Al-Assad, à la tête du pays.

La procédure de retrait de la Légion d’honneur appartient au grand maître de la Légion d’honneur, en l’occurrence, le président de la République en exercice. Emmanuel Macron a déjà engagé l’an dernier la même démarche de déchéance contre le producteur américain Harvey Weinstein, accusé d’agressions sexuelles et de viols.

Depuis 2010, un décret permet de déchoir plus facilement un étranger ayant « commis des actes contraires à l’honneur ». La Légion d’honneur a ainsi déjà été retirée au cycliste américain Lance Armstrong ou au styliste britannique John Galliano. Pour les Français, cette distinction est automatiquement retirée à toute personne condamnée à au moins un an de prison ferme.