LES CHOIX DE LA MATINALE

Au menu : deux festivals, une série de concerts jazz et un clip vidéo de Gruff Rhys.

UN FESTIVAL : Mythos à Rennes, jusqu’au 22 avril

Affiche du festival Mythos à Rennes. / DR

Après Les Transmusicales, début décembre 2017, et toutes ses découvertes rock, puis Jazz à l’étage, quasiment durant tout le mois de mars 2018, Rennes continue d’être une ville festivalière en matière de musiques avec Mythos, commencé le 13 avril et qui devrait se terminer dimanche 22. Eddy de Pretto, Fred Pellerin, Cléa Vincent, Camille ont été programmés durant les premiers jours du festival. La suite a toujours belle allure avec notamment le groupe de Fantazio et Théo Ceccaldi, The Ex (ce lundi 16) ; Kimberose, Olivier Mellano, Elias Dris, Selah Sue (le 17) ; Arthur H, Hyphen Hypen, Hollysiz (le 18) ; Pierre Lapointe, Foé, Juliette Armanet (le 19) ; La Poison, Beth Ditto (le 20) ; Airnadette, Svinkels, Arnaud Rebotini (le 21) ; Stephan Eicher et sa fanfare Traktorkestar (le 22). Au-delà de la partie musicale, plutôt rock, pop et chanson, Mythos présente de nombreux spectacles de théâtre, des lectures et récits. Sylvain Siclier

Festival Mythos, dans une vingtaine de lieux à Rennes et dans des communes alentours. Jusqu’au 22 avril. De 10 € à 37 €.

UNE VIDÉO : « Frontier Man », de Gruff Rhys

Gruff Rhys - Frontier Man (Official Video)
Durée : 03:42

Non content d’être le chanteur du groupe Super Furry Animals, figure brit pop depuis près de trois décennies, le Gallois Gruff Rhys mène parallèlement une carrière solo non moins enviable, loué pour ses qualités inventives, exotiques voire ludiques. Son cinquième opus, intitulé Babelsberg, est annoncé pour le 8 juin chez Rough Trade et produit par Ali Chant, déjà de l’aventure sur le précédent album, le conceptuel American Interior (2014). Au sujet de l’origine du titre étrange de l’album, son auteur explique : « Je cherchais un nom qui évoquait la Tour de Babel - des gens construisant des tours afin d’accéder à une certaine idée du paradis (mais peut-être débouchant à une sorte d’enfer – je suis athée d’ailleurs !). En tout cas, j’avais écrit sur une note le mot Babelsberg et quand j’ai écouté les chansons ensemble, ça a finalement donné du sens à tout ce que j’avais fait. » Le premier extrait Frontier Man ouvre le bal à la manière d’une classieuse ballade folk sixties, sertie de cordes majestueuses interprétées par le BBC National Orchestra of Wales. On pense à feu « Field commander » Leonard Cohen, mais doublé de ce je-ne-sais-quoi de fantaisie qui fait tout le charme et la griffe de l’ami Gruff. Franck Colombani

UNE SÉRIE DE CONCERTS : le trompettiste Keyon Harrold, au Duc des Lombards, à Paris, du 17 au 19 avril

Le trompettiste Keyon Harrold. / DENEKA PENISTON/KEYONHARROLD.COM

Trompettiste qui a accompagné sur disque ou lors de tournées des vedettes du r’n’b, du hip hop ou de la soul actuelle (Jay-Z, Beyoncé, Rihanna, Eminem, Mary J. Blige, Erykah Badu, Maxwell, Common…) mais qui a aussi fait son apprentissage dans des formations de jazz de grande rigueur (le Count Basie Orchestra, les groupes de Roy Hargrove, Billy Harper…), Keyon Harrold, né en 1980, a fait ses débuts dans les années 2000. C’est pourtant ces derniers temps qu’il suscite l’excitation dans la presse musicale aux Etats-Unis, au rayon des « nouveaux artistes sur lesquels il faudra compter », en raison de la sortie, fin septembre 2017, d’un deuxième album en leader, The Mugician (Mass Appeal Records-Legacy/Sony Music).

On y entend un son de trompette qui rappelle celui de Miles Davis, des croisements entre le jazz, le rock, le funk, le reggae, le rap, des arrangements de cordes, avec de nombreux invités dont Gary Clark Jr., Bilal et Robert Glasper. Keyon Harrold vient présenter son album en Europe lors d’une courte tournée, commencée le 10 avril et qui devrait se terminer le 21. Avec passage, trois soirs de suite, au Duc des Lombards, à Paris, avec son groupe composé du pianiste Shedrick Mitchell, du guitariste Nir Felder, du bassiste Burniss Travis et du batteur Charles Haynes. S. Si.

Duc des Lombards, 42, rue des Lombards, Paris 1er. Mo Châtelet, Les Halles. Tél. : 01-42-33-22-88. Du mardi 17 au jeudi 19 avril, à 19 h30 et 21 h 30. De 28 € à 35 €, formules avec boisson et restauration de 44 € à 87 €.

A RÉSERVER : Download Festival, à Brétigny-sur-Orge, du 15 au 18 juin

Le Download Festival se déroulera du 15 au 18 juin 2018 à Brétigny-sur-Orge. / DR

En juin 2017, sous un soleil de plomb et de décibels, la deuxième édition française du Download Festival avait rassemblé avec succès 120 000 spectateurs sur l’ancienne base aérienne 217 de Brétigny-sur-Orge (Essonne). Pour cette édition 2018, prévue du 15 au 18 juin, la manifestation rock, alternatif et métal, organisée par Live Nation France, filiale hexagonale du numéro 1 mondial de la production de concerts, compte bien franchir le palier symbolique des 150 000 spectateurs. Grâce notamment à une programmation qui s’étend désormais sur quatre jours et accueillera plus de 70 artistes sur 5 scènes.

Avec, bien sûr, des têtes d’affiche à la hauteur de l’attente, à commencer par le légendaire “Madman” Ozzy Osbourne (le 15) recordman des tournées d’adieu depuis 1992 et son No More Tour ; l’autre prince des ténèbres Marilyn Manson (le 16), les très populaires Foo Fighters emmenés par Dave Grohl (le 17) et le retour de Guns N’Roses après leur passage au Stade de France l’été dernier (le 18). Mais aussi les punks californiens de The Offspring et les furieux Scandinaves The Hives, les vétérans hexagonaux nu métal Mass Hysteria, celui plus cérébral de Meshuggah et Opeth, les références hardcore Converge, ou encore les bêtes de scène Frank Carter & The Rattlesnakes et Turbonegro… L’organisation promet une nouvelle scénographie toujours inspirée par le thème de l’aéronautique, ainsi qu’un espace ombragé muni d’arrosages, pour palier à une éventuelle canicule. F. C.

Download Festival 2018 à la Base aérienne 217 de Brétigny-sur-Orge/Le Plessis-Pâté (Essonne), du vendredi 15 au lundi 18 juin. Forfaits 1 jour 69 €, 3 jours 165 €, 4 jours 224 €. Camping sur place : 5 €. Transport : RER C (30 minutes de Paris). Des navettes gratuites seront mises en place pour aller et revenir de la base aérienne depuis la gare.