Manifestation de cheminots à Lyon, le 9 avril. / EMMANUEL FOUDROT / REUTERS

L’intersyndicale CGT-UNSA-CFDT-SUD de la SNCF a décidé « collectivement de suspendre », jeudi 19 avril, sa participation à la concertation avec la ministre des transports, Elisabeth Borne.

Ces quatre syndicats représentatifs de la société ferroviaire vont adresser un courrier à Matignon pour demander à être reçus par le premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-Cheminots. C’est, « semble-t-il, lui qui prend toutes les décisions concernant l’évolution du dossier », a-t-il justifié.

Les syndicats de cheminots ont établi cette « position unitaire sur la négociation » après « les annonces du premier ministre ces derniers jours qui [les] ont tous surpris », a déclaré M. Brun. Il fait ainsi référence à l’annonce, lundi, du projet de filialisation du fret de la SNCF et celle, mercredi, de la fin du recrutement au statut de cheminot au 1er janvier 2020.

« On verra si on est obligé d’aller plus loin que juin »

Le trio CGT-Cheminots, UNSA-Ferroviaire et CFDT-Cheminots a confirmé la poursuite de la grève, selon « le calendrier annoncé », par épisode de deux jours sur cinq jusqu’à fin juin. Ce mouvement est entré jeudi dans sa huitième journée, au deuxième jour de sa quatrième séquence.

SUD-Rail appelle, pour sa part, à une grève illimitée depuis le lancement début avril du mouvement de protestation contre la réforme de la SNCF, dont la fin des embauches au statut de cheminot.

« L’unité syndicale est totale sur l’interprétation de la situation, sur la colère par rapport aux annonces gouvernementales et sur l’appel aux cheminots de renforcer la mobilisation », a ajouté M. Brun. « On verra si on est obligés d’aller plus loin que juin. »

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