La ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a fait un « point d’étape » concernant les vœux émis par les candidats (futurs bacheliers et étudiants en réorientation) sur Parcoursup, la nouvelle plate-forme d’admission post-bac. Ceux-ci avaient, en effet, jusqu’au 31 mars pour confirmer leurs vœux. Voici les principaux résultats :

Un nombre record de candidats

810 000

C’est le nombre de candidats qui ont finalement confirmé un ou plusieurs vœux sur Parcoursup, alors que 887 681 y avaient formulé au moins un vœu d’orientation lors de la précédente étape, qui s’était achevée le 13 mars. Comparé à l’année dernière, la hausse est nette et dépasse l’effet de la seule démographie : 853 262 s’étaient inscrits et avaient demandé au moins une formation sur Admission post-bac (APB), parmi lesquels seuls 761 659 candidats avaient en définitive confirmé leurs vœux.

Ces chiffres traduisent une « envie d’enseignement supérieur », selon la ministre : « C’est vrai pour les bacheliers issus de chacune des voies existant dans l’enseignement secondaire, qu’il s’agisse des bacheliers généraux, technologiques ou professionnels. Il n’y a donc pas eu d’effet d’autocensure, au contraire », précise-t-elle. Face à cette demande, 19 000 places supplémentaires dans l’enseignement supérieur à la prochaine rentrée ont « été d’ores et déjà financées », selon la ministre (avec un objectif d’arriver à 22 000).

Près de huit vœux en moyenne

7,7

C’est le nombre de vœux exprimés en moyenne par chaque candidat pour un maximum de dix autorisés. C’est un peu plus que l’an dernier sur APB, où la moyenne avait atteint 7,1 vœux, alors que le nombre de vœux autorisés était plus élevé.

Les filières sélectives sont plébiscitées

68 %

C’est la part des vœux portant sur des filières sélectives, ce qui confirme « leur attractivité », selon la ministre. Elle souligne notamment la hausse du nombre de candidatures en IUT (Instituts universitaires de technologie : + 26 %) et en STS (sections de techniciens supérieurs, qui mènent au BTS : + 15,5 %). Mme Vidal précise, néanmoins, que cette hausse est en grande partie due aux différences de procédure, d’une année sur l’autre, entre APB et Parcoursup :

« Si les filières non sélectives représentent 32 % des vœux en 2018, c’est (…) que nous avons supprimé l’obligation de candidater dans au moins une filière non sélective – ces fameuses pastilles vertes qui ont laissé de très mauvais souvenirs aux bacheliers et à leurs familles. Cela veut donc dire, mécaniquement, que de nombreux vœux faits en licence l’année dernière ne correspondaient, en réalité, à aucun projet ou à aucune envie. Ces “vœux contraints” disparaissent avec Parcoursup. Et c’est une excellente chose. »

Un contenu de cette page n'est pas adapté au format mobile, vous pouvez le consulter sur le site web

A l’université, l’engouement continue pour les Staps

+ 17 %

C’est la hausse des demandes d’entrée en filière Staps (Sciences et techniques des activités physiques et sportives) à la prochaine rentrée universitaire. « La constante, c’est l’attractivité des formations en droit, psychologie, Staps et Paces [première année commune aux études de santé, qui mène notamment aux études de médecine] », a expliqué la ministre : les filières les plus demandées à l’université restent en grande partie les mêmes puisque les candidatures en psychologie et en Paces progressent de leur côté de 2 %. Celles en droit reculent néanmoins de 18 %.

Mais pour la ministre, « on peut faire l’hypothèse » que le droit était sur APB une des filières demandées lorsqu’il fallait au moins en choisir une par défaut, ce qui expliquerait le recul constaté cette année. Avec la fin de la « hiérarchisation des vœux » (obligation de formuler un vœu numéro un, deux, etc.), la hausse des demandes dans les filières ne permet pas finalement, selon elle, de déterminer quelles seront les filières « en tension » cette année, puisque, avec Parcoursup, « le décalage entre le nombre de candidats et de places ne se constate qu’en fin de procédure une fois toutes les places pourvues ».