La présidence sud-coréenne s’est félicitée de « l’environnement très positif pour les sommets à venir (…) », que la décision de Pyongyang « va créer ». / JUNG YEON-JE / AFP

La Corée du nord a annoncé samedi la fin des essais nucléaires et des tests de missiles intercontinentaux ainsi que la fermeture de son site d’essais atomiques. Cette annonce intervient moins d’une semaine avant la rencontre prévue entre Kim Jong-un et le président sud-coréen Moon Jae-in, qui préfigure un sommet historique qui devrait avoir lieu entre MM. Kim et Trump, en principe au début de juin.

  • Aux Etats-Unis, le président américain, Donald Trump, a immédiatement salué l’annonce de Kim Jong-un, y voyant « une très bonne nouvelle pour la Corée du Nord et le monde ». « Grand progrès ! Hâte de participer à notre sommet », a-t-il ajouté dans un tweet.
  • Séoul s’est empressé de saluer un « progrès significatif pour la dénucléarisation de la Péninsule coréenne, que le monde attend ». La présidence sud-coréenne s’est félicitée de « l’environnement très positif pour les sommets à venir (…) », que la décision de Pyongyang « va créer ».
  • La Chine, principal allié de Pyongyang, a estimé que le geste du Nord allait favoriser une dénucléarisation de la péninsule coréenne. « La Chine pense que la décision (…) va aider à apaiser la situation dans la péninsule coréenne et faire avancer le processus de dénucléarisation ainsi que les efforts en vue d’une solution politique », a déclaré Lu Kang, le porte-parole du ministère des affaires étrangères.
  • Au Japon, le chef du gouvernement japonais Shinzo Abe a, lui aussi, salué l’annonce nord-coréenne, « mais le point important est de savoir si cette décision conduira à l’abandon complet du développement nucléaire et celui des missiles, d’une façon vérifiable et irréversible, a-t-il dit. Nous allons surveiller cela de près ». Mais son ministre de la défense, Itsunori Onodera, s’était prononcé peu avant pour un maintien d’une pression maximale sur Pyongyang. « Nous ne pouvons pas être satisfaits », du fait que, selon lui, la Corée du nord n’a pas mentionné « l’abandon de missiles balistiques de courte et moyenne portée ».
  • L’Union européenne a salué samedi « une étape positive, attendue depuis longtemps ». L’annonce marque la volonté de Pyongyang de « respecter ses obligations internationales » et de se conformer notamment aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, a écrit dans un communiqué la représentante de la diplomatie de l’UE, Federica Mogherini. Elle ajoute espérer que les prochaines rencontres entre les numéros un américain, nord et sud-coréens puissent déboucher sur « des résultats supplémentaires, concrets ».

    L’UE a imposé une série de sanctions contre la Corée du Nord à la suite de ses programmes d’armement nucléaire et balistique. L’Union entretient néanmoins des relations diplomatiques avec la République populaire démocratique de Corée (RPDC, nom officiel de la Corée du Nord) depuis 2001, tout comme la plupart de ses Etats membres. Sept d’entre eux disposent d’ambassades à Pyongyang (Allemagne, Bulgarie, Pologne, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Suède).