Les départements du Nord et du Pas-de-Calais étaient dimanche 22 avril après-midi en vigilance orange pour un épisode persistant de pollution aux particules fines PM10, a annoncé l’organisme régional de surveillance de la qualité de l’air.

La préfecture du Nord a publié un arrêté réduisant les vitesses maximales autorisées sur les routes et autoroutes à 110 et à 90 km/h au lieu de 130 et 110 km/h. Des contrôles de vitesse seront mis en place afin d’assurer le respect de cette mesure.

« Cet épisode de pollution s’explique par une augmentation progressive des concentrations en particules depuis quelques jours en lien avec des mauvaises conditions de dispersion (anticyclone, vent faible, températures élevées) », explique Atmo Hauts-de-France dans un communiqué.

Pour lundi, l’organisme prévoit une amélioration de la situation en raison de l’arrivée du vent, voire d’orages. Les autorités recommandent de réduire les activités physiques et sportives intenses en extérieur, et pour les personnes vulnérables d’éviter les déplacements sur les grands axes routiers et à leurs abords, aux périodes de pointe.

La France poursuivie

Les particules fines sont présentes naturellement dans l’environnement du fait de l’érosion provoquée par le vent, de tempêtes ou d’éruptions volcaniques. Mais les activités humaines ont considérablement augmenté leur concentration atmosphérique.

Elles sont dix fois plus petites que l’épaisseur d’un cheveu, mais elles peuvent entraîner des maladies graves. Si la qualité de l’air s’est globalement améliorée en France depuis dix ans, les particules fines, n’en demeurent pas moins préoccupantes pour la santé.

Le seuil d’alerte est déclenché à partir d’une concentration de 80 microgrammes de PM10 (particules de diamètre inférieur à 10 microns) par mètre cube d’air. La France dépasse chaque année les normes européennes en matière de pollution atmosphérique, au point d’être poursuivie devant la Cour de justice de l’Union européenne.