Un drapeau basque lors d’une manifestation de soutien à des prisonniers appartenant à ETA, le 21 avril à Bilbao. / VINCENT WEST / REUTERS

Trouver un moyen d’obtenir une « paix juste et durable » au Pays basque. Voilà l’objectif affiché par la « conférence internationale » qui se tiendra le 4 mai à Cambo-les-Bains (Pyrénées-Atlantiques), a annoncé lundi 23 avril Raymond Kendall, expert du groupe international de contact (GIC) chargé de mettre fin au conflit entre l’organisation indépendantiste Euskadi ta Askatasuna (ETA) et les autorités.

ETA, née en 1959 lors de la lutte contre le franquisme, a renoncé en octobre 2011 à la lutte armée, après quarante-trois ans de violences au nom de l’indépendance du Pays basque et de la Navarre. Jeudi, l’organisation indépendantiste basque a annoncé qu’elle prononcerait au début de mai sa dissolution, étape majeure vers la paix.

« Poser un nouveau jalon sur le chemin de la paix »

L’organisation a également demandé pardon à ses victimes, pour la première fois de son histoire. Un préambule à la dissolution unilatérale du groupe séparatiste exigée par Madrid. Au total, 829 morts sont imputés à ETA, tandis qu’au moins 62 de ses militants ont été tués par des groupes parapoliciers.

Selon le président du GIC, qui s’est exprimé lors d’une conférence de presse à Bayonne, le rendez-vous du 4 mai « sera primordial dans l’avancement du processus de paix définitif ». « Le moment est venu de renouveler notre engagement en faveur de la paix », a conclu M. Kendall, après avoir invité « toutes les organisations civiles et politiques » à participer à la rencontre de Cambo-les-Bains pour « poser un nouveau jalon sur le chemin de la paix ».