Un Palestinien blessé vendredi par des tirs de soldats israéliens à la frontière entre Israël et la bande de Gaza est mort, portant à cinq le nombre de manifestants tués ce jour-là, a annoncé lundi le ministère de la santé dans l’enclave. La victime, Abdullah Chamali âgé de 20 ans, avait été grièvement blessé à l’abdomen lors d’affrontements entre manifestants et soldats israéliens, a ajouté le ministère.

Vendredi, quatre Palestiniens avaient été tués par des tirs de soldats israéliens, dont un adolescent de 15 ans. La mort d’Abdullah Chamali porte à 39 le nombre de manifestants tués depuis le début, le 30 mars, du mouvement appelé « la marche du retour ». Des centaines de Palestiniens ont été blessés, par balle ou par inhalation de gaz, selon les secours.

Demandes d’enquêtes indépendantes

Des milliers de Palestiniens manifestent depuis quatre vendredi consécutifs. Certains lancent des pierres ou des pneus enflammés vers les soldats israéliens qui ripostent à balles réelles, ce qui a fait l’objet de critiques émanant d’organisations de défense des droits de l’homme et suscité des demandes d’enquêtes indépendantes de la part de l’ONU et de l’Union européenne.

Des dizaines de milliers de Palestiniens de la bande de Gaza, territoire situé entre Israël, l’Egypte et la Méditerranée, se rassemblent depuis le 30 mars auprès de la frontière, revendiquant le droit des Palestiniens à retourner sur les terres dont ils ont été chassés ou qu’ils ont fuies à la création de l’Etat d’Israël, en 1948. Il s’agit aussi de dénoncer le blocus imposé depuis plus de dix ans par Israël pour contenir le mouvement islamiste Hamas, qui dirige le territoire et auquel il a livré trois guerres depuis 2008. L’armée dit n’ouvrir le feu que lorsque c’est nécessaire, pour protéger ses soldats ou la barrière de sécurité. Aucun blessé n’a été signalé dans ses rangs.

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