L’université de Montpellier était bloquée depuis la mi-février par des étudiants. / SYLVAIN THOMAS / AFP

Après Tolbiac vendredi à Paris, c’est au tour de Montpellier. L’université Paul-Valéry est en cours d’évacuation par les forces de l’ordre a annoncé la préfecture, lundi 23 avril. Le campus était occupé depuis la mi-février par des opposants à la loi sur l’accès aux études universitaires.

Cette intervention survient sur un campus quasi désert, les vacances universitaires ayant débuté vendredi soir. Le tribunal administratif de Montpellier avait ordonné mercredi aux occupants de l’université Paul-Valéry de « libérer les lieux sans délai ». Sur Facebook, le syndicat Solidaires étudiants Montpellier a déploré cette intervention.

« 50 flics pour débloquer Université Paul Valéry - Montpellier pour 0 étudiant-e-s. Le comité de mobilisation avait pourtant prévenu qu’il n’y aurait personne. Cette action est ridicule, nous voyons l’incompétence de la direction. »

Violente intervention dans un amphithéâtre

L’occupation de la faculté de Montpellier a notamment été marquée, à la fin de mars, par une intervention musclée d’un groupe d’hommes cagoulés dont ont été victimes des étudiants qui occupaient un des amphithéâtres du campus.

Une enquête est, depuis, ouverte pour « faits de violences en réunion et avec arme ». Le doyen, Philippe Pétel, et un professeur, Jean-Luc Coronel de Boissezon, ont été mis en examen le 29 mars – le premier pour complicité d’intrusion ; le second pour complicité d’intrusion et violences en récidive, en raison d’une condamnation datant de 2013. Tous les deux ont été placés sous contrôle judiciaire.

Le procureur a dit que, selon des déclarations d’un membre du personnel de l’université, le professeur avait « pris contact sur le parking » avec le groupe intervenu dans l’université contre les étudiants grévistes, ce qu’a contesté lors de ses auditions Jean-Luc Coronel. Un autre témoignage a également rapporté qu’« il avait accompagné ce groupe et lui-même participé aux violences qui ont eu lieu dans l’amphithéâtre », avait fait savoir le magistrat.

Les images des étudiants grévistes agressés à Montpellier par des hommes encagoulés
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