Pour l’appel d’offres 2020-2024, l’objectif de la Ligue de football professionnel (LFP) est d’atteindre le milliard d’euros annuel de droits TV. / FRANCOIS NASCIMBENI / AFP

C’est une bataille homérique qui s’annonce. La Ligue de football professionnel (LFP) a officiellement lancé, mercredi 25 avril, l’appel d’offres concernant les droits télévisuels domestiques de la Ligue 1 pour la période 2020-2024, lors d’une conférence de presse à Paris.

C’est la présidente de la LFP, Nathalie Boy de la Tour, qui l’a officiellement annoncé à l’issue d’un conseil d’administration de l’instance du football professionnel. Cet appel d’offres prévoit notamment, à partir de 2020, la fin du multiplex du samedi soir, déplacé au dimanche 15 h avec quatre rencontres. La soirée du samedi soir proposera alors une « grande affiche premium », selon les termes de la LFP.

Il s’agit d’un format « déjà utilisé sur 2008-2012, qui permet de communiquer sur trois affiches en prime time », les vendredis, samedis et dimanches, toujours à 21 heures, a détaillé le directeur général de la Ligue, Didier Quillot. En outre, un match aura lieu chaque semaine le dimanche à 13 heures, horaire « optimal en Asie », tandis que la programmation de quatre matchs à 15 heures le dimanche doit permettre un « meilleur remplissage » des stades et de toucher un « nouveau public », notamment féminin et familial, a exposé Didier Quillot.

Objectif : 1 milliard d’euros

Concernant le calendrier annoncé mercredi par la LFP, il prévoit des séances de questions-réponses avec les candidats intéressés du 7 au 17 mai, la remise des offres qualitatives le 28 mai et les « enchères séquentielles et résultats » le 29 mai.

Le lancement de cet appel d’offres avait à plusieurs reprises été pressenti, notamment l’an passé quand l’attractivité nouvelle du championnat, dopée par l’arrivée de la superstar Neymar au PSG pour 222 millions d’euros, faisait saliver les clubs professionnels.

 

Sur la période 2016-2020, les droits TV pour la Ligue française s’élevaient à 762 millions d’euros, contre 2,3 milliards d’euros pour la Premier League anglaise et plus d’un milliard par an pour la Liga espagnole. Pour l’appel d’offres 2020-2024, l’objectif régulièrement évoqué est celui du milliard d’euros annuel.

La compétition devrait opposer le groupe de télévision payante Canal+, filiale de Vivendi, et les chaînes qataries de beIN Sports, actuels codétenteurs des droits. L’opérateur des télécoms SFR, filiale d’Altice, pourrait également faire figure de rival après une offensive massue dans les droits sportifs au cours des trimestres précédents. L’opérateur est toutefois à la peine pour reconquérir ses clients en France.