L’opposition était attendue. Le président de la République islamique d’Iran, Hassan Rohani, a contesté la légitimité d’un éventuel nouvel accord sur le nucléaire iranien, mercredi 25 avril, que ses homologues français et américain ont annoncé vouloir négocier la veille.

« Ensemble, avec un chef d’un pays européen, ils disent : Nous voulons décider pour un accord conclu à sept. Pour quoi faire ? De quel droit ? », a demandé M. Rohani dans un discours à Tabriz, dans le nord de l’Iran, faisant explicitement référence à Donald Trump et à Emmanuel Macron.

Critiques à Donald Trump

Le président iranien s’en est également pris directement à Donald Trump, qui a menacé l’Iran mardi d’avoir « des problèmes comme jamais il n’en a jamais eu » s’il recommençait son programme nucléaire.

« Vous n’avez aucune expérience en politique. Vous n’avez aucune expérience en droit. Vous n’avez aucune expérience en matière de traités internationaux », a lancé le président iranien. « Comment un commerçant, un marchand, un constructeur d’immeubles, un constructeur de tours peut-il émettre des jugements sur les affaires internationales ? »

Au deuxième jour de la visite du président français à Washington, lors d’une conférence de presse commune, les chefs d’Etat français et américain ont insisté sur leur volonté de « travailler sur un nouvel accord avec l’Iran ». Alors que M. Trump doit décider le 12 mai s’il dénonce ou non l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, le président français a souhaité que ce nouvel accord, « plus large », aborde « tous les sujets de la région », dont la Syrie, les activités balistiques de l’Iran, et son influence au Moyen-Orient.