La police de Sacramento en Californie a retrouvé la trace du tueur présumé du « Golden State », accusé d’avoir tué douze personnes et d’en avoir violé une cinquantaine, grâce à des sites de généalogie, a rapporté à l’Agence France-Presse (AFP) le bureau de la procureure Anne Marie Schubert.

Steve Grippi, chef adjoint du bureau de la procureure, a confirmé jeudi ces informations du quotidien Sacramento Bee qui expliquait le travail de fourmi réalisé par les enquêteurs pour retrouver la trace du tueur présumé, identifié mercredi par les autorités comme Joseph James DeAngelo, 72 ans.

Les enquêteurs ont utilisé de l’ADN prélevé sur les lieux d’un de ses crimes. Pendant des mois, ils l’ont comparé aux profils génétiques disponibles sur les sites comme Ancestry ou Genealogy. Les enquêteurs et l’équipe de la procureure ont exploré les arbres généalogiques de familles dont les ADN s’approchaient des échantillons prélevés. Finalement, jeudi dernier, l’enquête s’est focalisée sur Joseph DeAngelo, qui avait vécu dans la zone de beaucoup des agressions, dans une banlieue de Sacramento, et avait le bon âge.

L’ADN utilisé pour retrouver Dereck Sanders

Tout est alors allé très vite : la police a lancé une opération de surveillance pour récupérer des échantillons d’ADN jetés par DeAngelo, sans préciser de quel type, puis les ont fait analyser. Les résultats sont arrivés lundi soir, et la police s’est ensuite dépêchée d’organiser son arrestation.

Le suspect a été interpellé mardi en sortant de sa maison. Surpris, il n’a opposé aucune résistance. Lors d’une audience vendredi au tribunal de Sacramento, il devrait se voir notifier officiellement les charges auxquelles il fait face.

C’est aussi l’ADN d’un proche qui avait en 2014 mené les enquêteurs du comté de Sacramento sur la piste d’un autre criminel, le violeur en série Dereck Sanders, suivi par les enquêteurs dans un fast-food pour confirmer son ADN grâce à ses restes alimentaires. Le membre de sa famille était toutefois incarcéré et son ADN donc disponible sur les bases de données policières, et non sur des sites privés.