Les autorités sanitaires appellent à la vigilance envers le moustique-tigre. L’insecte, vecteur de plusieurs maladies comme le chikungunya, la dengue et le zika, est désormais présent dans 42 départements de métropole. Ce chiffre « a doublé ces deux dernières années », a souligné vendredi dans un communiqué la direction générale de la santé (DGS).

La capacité du moustique-tigre à transmettre des maladies « en fait une cible de surveillance prioritaire durant sa période d’activité en métropole du 1er mai au 30 novembre », ajoute la DGS. Cette surveillance vise à la fois à ralentir la progression de l’implantation de l’insecte et à limiter le risque d’importation et de circulation des virus dont il peut être le vecteur.

La DGS rappelle que, pour éviter la prolifération du moustique-tigre, « il est très important de supprimer les eaux stagnantes », car elles permettent sa reproduction. La DGS préconise d’enlever les soucoupes des pots de fleurs ou les remplir de sable, de changer l’eau des vases plusieurs fois par semaine ou de mettre à l’abri de la pluie tout objet pouvant se remplir d’eau.

Un portail en ligne (www.signalement-moustique.fr) ainsi qu’une application mobile, IMoustique (disponible sur l’AppStore et Google Play) permettent de signaler les moustiques-tigres.

Des dizaines de cas de dengue en métropole depuis 2014

Le moustique-tigre est présent depuis longtemps en outre-mer et « notamment dans l’océan Indien où il est actuellement à l’origine d’une épidémie de dengue sur l’île de la Réunion », note la DGS. En raison des voyages entre la métropole et la Réunion, « il existe un risque d’importation de ce virus ». Cela fait craindre l’apparition de cas autochtones, c’est-à-dire des personnes piquées et contaminées en métropole.

Les autorités sanitaires recommandent donc aux personnes qui vont à la Réunion « de se protéger contre les piqûres de moustique, y compris en journée, en utilisant des répulsifs pour la peau et les vêtements et en portant des vêtements longs et amples ».

Les signes de la dengue sont des douleurs articulaires, musculaires, des maux de tête, une éruption cutanée avec ou sans fièvre, une conjonctivite. Si une personne présente ces signes dans les sept jours suivant son retour en métropole, elle doit « consulter un médecin et continuer à se protéger contre les piqûres de moustiques, y compris en utilisant si possible une moustiquaire ». Le but : « ne pas transmettre la maladie en métropole, si le moustique-tigre est présent dans le département ».

La DGS rappelle que 11 cas autochtones de dengue ont été signalés dans l’Hérault en 2014, sept cas autochtones de dengue dans le Gard en 2015 et 17 cas autochtones de chikungunya dans le Var en 2017.