Memphis Depay s’est encore bouché les oreilles samedi contre Nantes. Ce qui signifie qu’il a marqué. / EMMANUEL FOUDROT / REUTERS

Epargnés par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) mardi, les Lyonnais l’ont été une nouvelle fois par les Nantais samedi 28 avril, pour la 35è journée de Ligue 1. Porté par un Memphis Depay spectaculaire, l’Olympique lyonnais a facilement disposé 2-0 d’une équipe nantaise semble-t-il démobilisée depuis que la Ligue Europa lui est hors de portée.

S’il n’y avait eu cette victoire marseillaise jeudi soir en Ligue Europa, qui rapproche Lyon de la perspective de voir l’OM disputer une finale européenne dans son propre stade, la semaine aurait été parfaite. Encore les Lyonnais peuvent-ils y voir quelque avantage : l’énergie dépensée par les Marseillais dans cette quête européenne pourrait clairement leur manquer dans le sprint final en Ligue 1.

Avec cette nouvelle victoire, l’OL met la pression sur l’AS Monaco et l’Olympique de Marseille, qu’elle devance de respectivement deux et trois points avec une meilleure différence de buts. Les Monégasques reçoivent Amiens samedi soir et Marseille se déplace à Angers dimanche, avec chacun l’obligation de prendre au moins un point sous peine de voir Lyon s’échapper à trois journées de la fin du championnat.

L’OL, qui n’a rien d’autre à jouer que cette qualification pour la Ligue des champions, est portée par une meilleure dynamique que ses deux poursuivants : les joueurs de Bruno Genesio continuent leur saison en montagnes russes et finissent en hauteur avec une septième victoire consécutive en Ligue 1, ce qui ne lui était plus arrivée depuis trois ans.

Le calendrier lyonnais jusqu’à la fin de saison n’est pas des plus effrayants, sur le papier, mais l’OL affrontera trois clubs ayant encore quelque chose à jouer dans ce championnat. Le maintien pour Troyes et Strasbourg, ses deux prochains adversaires, et sans doute la Ligue Europa pour Nice, que l’OL recevra pour la dernière journée.

Depay encore décisif

La saison française de l’OL semble avoir basculé il y a un mois et demi lorsque, en quatre jours, ils ont été éliminés à domicile par le CSKA Moscou en huitièmes de finale de la Ligue Europa avant de s’imposer au stade Vélodrome avec un but à la 90è minute de Memphis Depay.

Depuis, le Néerlandais et son club sont inarrêtables. Sur les six derniers matches de Ligue 1, l’insaisissable Depay a inscrit sept buts et offert six passes décisives. Dans son sillage, Lyon a déjà atteint le total de 79 buts marqués cette saison, un record dans l’histoire du club.

Samedi, il s’est baladé face à la défense nantaise, étant à la conclusion d’une action de Nabil Fekir pour marquer le premier but à la 39è minute. Il élimine le futur Lyonnais Léo Dubois en passant le ballon derrière sa jambe d’appui avant de décocher une frappe puissante qui vient se glisser entre le poteau et la gant du grand gardien nantais Cyprian Tatarusanu. Le Roumain, excellent samedi, a évité une correction à son équipe avec pas moins de huit arrêts.

Il n’a pas pu grand chose sur le deuxième but lyonnais, une frappe croisée de Bertrand Traoré dans la surface (68è). Le Burkinabé avait récupéré opportunément un ballon échappé par Memphis Depay après un slalom dans la défense nantaise.

Les Lyonnais auraient pu alourdir la note avec un peu plus de réussite, puisqu’ils ont touché la barre transversale et un poteau.

Les Nantais en déroute

De leur côté, les Nantais auraient pu ouvrir le score contre le cours du jeu à la 22è minute, lorsqu’Adrien Thomasson a contré un dégagement d’Anthony Lopes, qui a fini au fond des filets lyonnais. Le but a été refusé par l’arbitre Anthony Gautier, estimant que le joueur nantais avait gêné le dégagement du gardien portugais. Pour le reste, Lopes, qui disputait son dernier match en club cette saison avant de purger ses trois matches de suspension hérités de la bagarre du stade Vélodrome, n’a pas eu grand chose à faire.

Avec une seule victoire depuis trois mois, les Nantais sont neuvièmes de Ligue 1 et pourraient passer dans la deuxième moitié de tableau en fonction des résultats du week-end. Loin de l’objectif fixé en début de saison par le président Waldemar Kita, qui ne semble plus satisfait de son entraîneur star Claudio Ranieri.

« Si mon président n’est pas content, il n’a qu’une chose à faire. Vous savez quoi », a dit l’Italien sur Canal Plus, laissant entendre qu’il ne renoncerait pas à sa dernière année de contrat mais qu’il ne pourrait s’opposer à un licenciement. Le nom de l’ancien entraîneur de Leicester revient fréquemment dans les médias anglais, alors que se prépare une nouvelle valse des coaches en Premier League.