La nature des faits reprochés à George Pell reste inconnue, tout comme le nombre de procès. Et pour cause, les avocats du cardinal australien ont demandé mercredi 2 mai que le numéro trois du Vatican, renvoyé devant la justice pour des accusations d’agressions sexuelles anciennes, soit jugé dans deux procès distincts du fait des différences entre les faits présumés.

Un tribunal de Melbourne avait ordonné mardi que le prélat, l’un des plus proches conseillers du pape, soit jugé pour de « multiples » chefs d’inculpation, tout en abandonnant plus de la moitié des accusations. Le cardinal de 76 ans, qui est le plus haut représentant de l’Eglise catholique ainsi poursuivi pour agressions sexuelles, a plaidé non coupable.

La nature exacte des faits reprochés à Mgr Pell n’a pas été dévoilée, les autorités se bornant à parler de « plaignants multiples ». Certaines des accusations sont liées à des faits qui auraient été commis dans les années 1970 dans une piscine de la ville australienne de Ballarat, où George Pell était prêtre. Une seconde série d’accusations porte sur des faits présumés qui se seraient produits dans les années 1990 à la cathédrale St Patrick de Melbourne.

Le cardinal en liberté sous caution

Relevant que les faits présumés auraient été commis en deux endroits différents à des années d’intervalle, un des avocats du prélat, Robert Richter, a estimé mercredi lors d’une audience de procédure à Melbourne que son client devait être jugé dans deux procès distincts. Une nouvelle audience est prévue le 16 mai. Le tribunal pourrait alors rendre sa décision sur la date du ou des procès.

Le cardinal, dont le passeport a été confisqué, demeure libre sous caution. L’ancien archevêque de Sydney et Melbourne avait pris congé de ses fonctions au Vatican pour rentrer se défendre en Australie. Dans un bref communiqué, le Vatican a simplement dit mardi avoir « pris note » du renvoi en procès.