Sergio Mattarella, le président italien, a mené en avril une série de consultations (ici avec la présidente du Sénat, Maria Elisabetta Alberti Casellati) dans le but de mettre sur pied un gouvernement. Jusqu’ici en vain. / HANDOUT / REUTERS

Le président italien, Sergio Mattarella, exclut la tenue de nouvelles élections en juin et réclame un nouveau gouvernement en mesure d’adopter un budget pour 2019, a-t-on appris mercredi 2 mai dans son entourage.

Luigi Di Maio, le dirigeant du Mouvement 5 étoiles (M5S), a, lui, estimé lundi que l’organisation d’un nouveau scrutin dès le mois de juin était la seule solution pour sortir l’Italie de l’impasse politique.

Réunion du Parti démocrate jeudi

Après les élections législatives du 4 mars, qui n’avaient permis de dégager aucune majorité au Parlement, c’est d’abord vers la coalition de droite et d’extrême droite menée par la Ligue que le M5S, désormais première formation politique du pays, s’était tourné pour tenter de former un gouvernement. En vain, la Ligue n’envisageant pas de prendre ses distances avec son allié Silvio Berlusconi, condition sine qua non pour qu’un tel gouvernement puisse voir le jour.

Faute d’avoir pu parvenir à un accord, c’est ensuite avec le Parti démocrate sortant que le mouvement antisystème a tenté de former une alliance de circonstance. Alliance à laquelle s’oppose Matteo Renzi, ancien président du conseil redevenu simple sénateur, qui conserve cependant la maîtrise de l’appareil au sein du parti de centre gauche. La direction du Parti démocrate doit cependant se réunir jeudi 3 mai pour statuer sur cette question.

Il faut en moyenne un mois et demi pour former un gouvernement en Italie. En 1992, les négociations avaient ainsi duré près de trois mois.