Le ministre de la défense britannique, Gavin Williamson. / BEN STANSALL / AFP

C’est la première fois que Londres reconnaît une perte civile dans le cadre des frappes menées en Syrie contre l’organisation Etat islamique (EI) par la coalition internationale, conduite par Washington. Le gouvernement britannique a annoncé mercredi 2 mai avoir « involontairement » tué un civil en mars, lors d’une frappe aérienne.

« Durant une frappe visant trois combattants de Daech [acronyme arabe de l’EI], un motocycliste civil a pénétré dans la zone de frappe au dernier moment », a déclaré le ministre de la défense Gavin Williamson dans une déclaration écrite au Parlement britannique. « On estime qu’un civil a été tué involontairement, a-t-il ajouté. C’est profondément regrettable. »

Mille six cents attaques aériennes

Le 26 mars, le ministère de la défense avait fait savoir dans un communiqué qu’un drone Reaper avait suivi « un groupe de terroristes dans un véhicule », dans la vallée de l’Euphrate, qu’il avait ensuite « détruit avec succès ainsi que ses occupants lors d’une attaque de précision avec un missile Hellfire ».

Selon Gavin Williamson, la Royal Air Force (RAF) a mené plus de 1 600 attaques aériennes en Irak et en Syrie dans la lutte contre l’EI, deuxième derrière les Etats-Unis. Le Royaume-Uni compte près de 1 400 personnels militaires dans la région pour fournir un « soutien aux partenaires locaux ».

L’armée britannique a ainsi entraîné plus de 60 000 membres des forces de sécurité irakiennes dans des domaines divers (ingénierie, médical, infanterie, etc.), selon le ministre.