Autre annonce phare, le « retrait temporaire des vélos électriques », trop souvent inutilisables à cause des problèmes d’électrification des bornes. / BENOIT TESSIER / REUTERS

Sortir de la crise du déploiement du nouveau Vélib’ à Paris. L’opérateur Smovengo a présenté, jeudi 3 mai, son « plan d’urgence », avec le remplacement de « 3 000 vélos bloqués » en station et le retrait temporaire des vélos électriques.

« La situation est mauvaise, n’est pas acceptable », a reconnu Jorge Azevedo, directeur général de Smovengo, l’entreprise qui a succédé à JCDecaux. Pour justifier les retards successifs, il a invoqué à la fois « un planning très serré » pour un « projet ambitieux », des problèmes techniques et le mouvement de grève qui touche l’opérateur depuis la mi-avril.

« On a mis en place trois plans de sortie de crise », a détaillé le responsable de l’opérateur lors d’une conférence de presse. Première étape, « le remplacement des vélos bloqués en station » d’ici au 8 mai. Ils sont « environ 3 000 », selon M. Azevedo, qui a cependant précisé qu’il s’agissait encore d’une estimation et qu’il pouvait y en avoir plus. « 2 000 » d’entre eux auraient déjà été remplacés, selon le directeur général.

Deuxième engagement de l’opérateur pour le 8 mai : « Le remplacement de 400 stations sous batterie », ces dispositifs destinés à palier les problèmes d’électrification des bornes, mais qui sont eux-mêmes peu fiables. Smovengo va d’ailleurs cesser d’ouvrir des stations fonctionnant sur batterie tout en maintenant le parc actuel.

Retrait temporaire des vélos électriques

Autre annonce phare, le « retrait temporaire des vélos électriques » trop souvent inutilisables à cause des problèmes d’électrification des bornes.

Ces vélos, principal changement par rapport à la flotte de JC Decaux, seront progressivement réintroduits, selon Smovengo, à partir du moment où « l’ensemble des stations mises en service » seront « totalement électrifiées ».

Le système « Park + », qui permettait de garer son vélo dans une station déjà pleine, mais trop complexe, sera lui aussi suspendu pour éviter l’engorgement des stations. L’entreprise prestataire assure également qu’il va doubler les effectifs de son centre d’appel.

Smovengo s’engage par ailleurs à atteindre les « 800 stations » installées, dont « 80 % électrifiées », pour la fin de juin au plus tard, contre environ 670 stations en place aujourd’hui (dont 400 fonctionnant sur batterie).

L’objectif affiché est de retrouver une fréquence de courses quotidiennes équivalant à celle du début d’avril, 30 000 selon l’opérateur, contre « moins de 10 000 » aujourd’hui. Le déploiement final des 1 400 stations est, quant à lui, remis à plus tard, « une fois le fonctionnement du service stabilisé ».

Selon Smovengo, environ 9 000 vélos sont déployés aujourd’hui, dont au moins 3 000 à remplacer, et environ 20 % de vélos électriques qui sont donc eux aussi amenés à être remplacés.