Le mouvement séparatiste basque ETA a annoncé sa dissolution, jeudi 3 mai. Il met ainsi fin à cinquante ans d’une lutte armée qui a tué plus de 800 personnes. Pourtant, cette décision historique a été accueillie froidement par le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy. Pour Jean-Massias, professeur de droit public et spécialiste d’ETA, ce dernier ne souhaite pas voir ETA « sortir par la grande porte », mais souhaite au contraire « écraser son adversaire » afin de ne lui laisser aucune place dans le débat politique.