Pékin a dénoncé, vendredi 4 mai, des « accusations arbitraires » des Etats-Unis, qui affirment que des ressortissants chinois ont, à de multiples reprises, visé avec des pointeurs lasers de type militaire des pilotes américains opérant autour de leur base à Djibouti.

Le ministère américain de la défense s’est plaint formellement et a exigé de Pékin d’enquêter sur ces faits remontant à plusieurs semaines, a fait savoir une porte-parole, Dana White. « Il s’agit de faits très graves, avait-elle expliqué. Cette pratique présente un véritable risque pour nos aviateurs. » Elle a indiqué être « convaincue » que le ou les responsables ayant pointé ces lasers à forte puissance étaient chinois.

« Après une enquête minutieuse, la Chine a fait part de façon claire et nette à la partie américaine que ses pseudo-accusations ne correspondaient pas à la réalité, a réagi vendredi Hua Chunying, porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois. Les personnes concernées côté américain devraient veiller à la véracité de leurs propos et ne pas émettre de conjectures et d’accusations arbitraires. »

De légères blessures aux yeux

Deux pilotes d’un avion de transport C-130 ont par exemple subi des blessures légères aux yeux lorsqu’ils s’apprêtaient à atterrir sur la base de Djibouti, a confié à l’Agence France-Presse une autre porte-parole, Sheryll Klinkel.

La base américaine de Camp Lemonnier est située au niveau de l’aéroport international de Djibouti, petit pays côtier de l’est de l’Afrique. En 2017, la Chine a également ouvert une base militaire à Djibouti, à quelques kilomètres de celle des Etats-Unis. Il s’agit de la seule dont Pékin dispose à l’étranger.