La ministre des transports, Elisabeth Borne, a annoncé, vendredi 4 mai, une concertation publique à partir de septembre sur le réaménagement de l’aéroport de Nantes-Atlantique. L’objectif : réaménager ce dernier, situé au sud-ouest de la ville, pour pouvoir répondre « aux besoins du Grand Ouest », après l’abandon, il y a trois mois, du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Nantes-Atlantique, qui a franchi à l’automne le cap des 5 millions de passagers annuels, devrait en effet en accueillir 9 millions à l’horizon de l’année 2040. Des besoins qui seront évalués lors d’une concertation avec les élus « à partir de la deuxième quinzaine de mai ». « Ensuite, on aura une phase de consultation du public sur le projet qui pourra démarrer à la rentrée » de septembre, a ajouté la ministre lors d’un point de presse en préfecture.

Le rôle de Vinci en question

La ministre des transports recevait vendredi les représentants des collectivités des Pays de la Loire, dont les maires des communes voisines de l’aéroport, pour aborder les enjeux de la protection des populations et des mobilités du Grand Ouest. Elle doit ensuite rencontrer à Rennes les élus de Bretagne.

Une décision sur une éventuelle résiliation du contrat entre l’Etat et le groupe de BTP Vinci, concessionnaire de l’aéroport de Nantes et qui devait construire et exploiter celui de Notre-Dame-des-Landes, « sera annoncée le moment venu », a également dit la ministre.

« On cherche la meilleure forme juridique, la plus robuste, la plus respectueuse des intérêts de l’Etat », a-t-elle ajouté. En attendant les aménagements les plus importants, « le concessionnaire a des travaux à faire à court terme » pour mieux accueillir les passagers.