Le premier ministre tchadien, Albert Pahimi Padacké, et son gouvernement ont remis leur démission, jeudi 3 mai, conformément à la nouvelle Constitution, qui supprime le poste de premier ministre, a appris l’AFP de source officielle. La nouvelle Constitution annonçant la IVe République tchadienne, adoptée lundi par le Parlement, devait être promulguée vendredi par le chef de l’Etat, Idriss Déby Itno, au cours d’une cérémonie officielle.

Le texte renforce les pouvoirs du président tchadien, avec la mise en place d’un régime présidentiel intégral, sans premier ministre ni vice-président. Ce texte est issu des résolutions d’un forum rassemblant les forces politiques, religieuses et sociales du pays, tenu en mars mais boycotté par l’opposition et une partie de la société civile.

Un recours en annulation contre le projet de loi constitutionnelle déposé mercredi par 26 députés de l’opposition au Conseil constitutionnel a été rejeté ce jeudi à l’issue de la plénière de cette institution. L’opposition, des organisations de la société civile et l’Eglise catholique avaient demandé que la nouvelle Constitution soit adoptée par référendum et non par voie parlementaire. La plupart des députés de l’opposition ont boycotté le vote de la nouvelle Constitution lundi à l’Assemblée.

Au Tchad, dirigé depuis 1990 par le président Déby, des élections législatives, repoussées depuis 2015, devraient avoir lieu avant la fin de l’année.