Pour maintenir l’harmonie avec la quarantaine d’éléphants vivant dans la région, des séances d’entraînement sont désormais organisées pour apprendre aux réfugiés l’attitude à avoir. Sous un soleil accablant, une équipe de volontaires manœuvre habilement ces marionnettes pachydermiques à taille réelle, fabriquées de vieux vêtements cousus ensemble et soutenues par une structure en bambou, arrachant des cris de joie aux enfants qui assistent à la scène.

« Les éléphants empruntent toujours la même route migratoire, c’est dans leur mémoire génétique. Maintenant, plus de 600 000 Rohingyas se trouvent au milieu de cette route », explique Raquibul Amin, directeur au Bangladesh de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), lors d’une simulation à Kutupalong.

Plus grand camp de réfugiés du monde, la cité de tentes de Kutupalong a vu sa superficie se démultiplier avec l’exode de membres de la minorité musulmane rohingya à l’automne. Ils fuyaient les violences en Birmanie voisine considérées par l’Organisation des Nations unies comme une épuration ethnique menée par l’armée.