Premier vote de la journée sur la ville côtière de Byblos, au nord de Beyrouth, le 6 mai. / JOSEPH EID / AFP

Les bureaux de vote ont ouvert dimanche matin au Liban pour les premières élections législatives organisées en neuf ans.

Les bureaux de vote ont ouvert à 7 heures, heure locale, pour accueillir les quelque 3,7 millions d’électeurs du pays, sous haute sécurité. La fermeture est prévue à 19 heures et les résultats dans les 15 circonscriptions pourraient être annoncés lundi.

Le Parlement, constitué de 128 députés devrait être dominé par les partis traditionnels, parmi lesquels figure le puissant Hezbollah chiite, allié de la Syrie et de l’Iran.

Entre 20 000 et 30 000 policiers et soldats seront déployés pour sécuriser le vote, a annoncé le ministère de l’Intérieur, dans un pays frappé ces dernières années par des attentats meurtriers.

Le pays a aussi connu des crises politiques à répétition, évitant, souvent de justesse, l’engrenage de la violence malgré une situation géographique sensible, entre la Syrie en guerre et Israël.

Au Liban, malgré les profondes divergences et parfois même l’animosité, les décisions politiques majeures sont souvent prises par consensus entre les forces politiques rivales.

Un climat de profondes divisions

Et c’est ce qu’a rappelé samedi soir le président de la République Michel Aoun, dans un entretien avec la chaîne arabe de la BBC.

« La manière dont nous travaillons, c’est la prise de décision par consensus », a déclaré le président. « Si nous gagnons, nous gagnons tous ensemble. Et si nous perdons, nous perdons tous ensemble », a-t-il insisté.

Les dernières législatives au Liban remontent à 2009. Le Parlement avait prorogé à trois reprises son mandat, invoquant notamment des risques sécuritaires liés au débordement de la guerre en Syrie.

Quelque 597 candidats répartis en 77 listes sont en lice, pour des législatives organisées pour la première fois selon un mode de scrutin proportionnel.

Mais la répartition des sièges est aussi régie par un subtil partage confessionnel entre les différentes communautés religieuses, et respecte une parité islamo-chrétienne.