Londres prend la première place du classement QS des meilleures villes étudiantes du monde. / Frank Augstein / AP

C’est au tour de Londres de prendre la tête du classement des meilleures villes pour faire ses études. Pour la première fois désignée lauréate par l’agence Quacquarelli Symonds (QS) dans son palmarès 2018 publié mardi 8 mai, la capitale britannique détrône Montréal qui avait été classée leader en 2017, tandis que Paris passe de la deuxième à la cinquième place.

Le classement QS, fondé sur 50 000 réponses d’étudiants du monde entier, scrute la performance de cent villes en fonction de six groupes d’indicateurs : classement des universités, pourcentage d’étudiants étrangers, qualité de vie (sécurité, niveau de pollution, etc.), perspectives d’emploi des jeunes diplômés selon les employeurs, coût des études et perception de la ville par les étudiants.

Londres est suivie par Tokyo, qui accède pour la première fois à la deuxième position et Melbourne, qui passe de la cinquième à la troisième place. Les Etats-Unis n’ont aucune ville dans le top 10, la première ville américaine étant Boston, à la treizième position, en chute de cinq places. Zurich se hisse dans le top 10, en huitième position.

Des villes françaises en chute

Paris – qui fut classée première pendant quatre années, jusqu’en 2016 – figure encore parmi les cinq meilleures villes étudiantes, mais de justesse, alors qu’elle était encore seconde en 2017. La capitale française perd de son attrait, selon les résultats livrés par QS. Quant aux trois autres villes françaises du palmarès, elles chutent de façon plus marquée encore : Lyon passe de la 34e position à la 42e, Toulouse de la 68e à la 78e et Montpellier de la 90e à la 97e.

« Le classement de cette année indique que les étudiants ont une expérience moins satisfaisante dans les villes françaises, et envisagent moins d’y rester après l’obtention de leurs diplômes », commente l’entreprise spécialiste des classements dans un communiqué.

Si Paris est, avec Londres, la ville qui a le plus grand nombre d’universités bien classées au monde (elle prend la deuxième place sur l’indicateur « classement »), la capitale française est devenue moins abordable financièrement pour les étudiants par rapport à d’autres villes. Elle chute ainsi de vingt places, au 92e rang, pour le critère « accessibilité ».

Selon QS, Paris offre toujours un fort écosystème dans l’emploi mais sa position baisse aussi de la sixième à la septième position pour l’indicateur « employabilité ». Surtout, les étudiants font part d’expériences moins satisfaisantes que par le passé et sont moins nombreux à souhaiter s’y installer. L’indicateur de QS « perception des étudiants » chute ainsi de sept places, la ville Lumière occupant la 27e position dans le monde.

Le top 10 du palmarès mondial :

Le classement des villes françaises :