Donald Trump compte annoncer sa décision concernant l’accord sur le nucléaire iranien mardi 8 mai. / Manuel Balce Ceneta / AP

Donald Trump va annoncer mardi 8 mai s’il met à exécution sa menace de quitter l’accord conclu en 2015 pour empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique, au risque d’ouvrir une nouvelle crise avec l’Europe voire de pousser Téhéran à relancer son programme nucléaire.

Après avoir tergiversé depuis son arrivée à la Maison Blanche début 2017, le président américain devrait cette fois, de l’avis de la plupart des observateurs et de plusieurs diplomates, faire un choix qui lui permette de tenir sa promesse électorale : « démanteler » l’accord signé par l’Iran avec les grandes puissances (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni et Allemagne).

« J’annoncerai ma décision sur l’accord iranien demain depuis la Maison Blanche à 14 heures », a-t-il tweeté lundi.

Pessimisme européen

La décision coupe net l’ultime effort engagé par les Européens pour tenter de préserver le compromis en vigueur : Donald Trump leur avait donné jusqu’à samedi pour proposer des solutions afin de le « durcir ».

Le président républicain doit dire s’il rétablit ou non les sanctions américaines levées en contrepartie des engagements iraniens – un arbitrage qui lui permet de nombreuses options plus ou moins drastiques. Mais même si les inspecteurs internationaux ont régulièrement certifié que l’Iran respectait les termes de l’accord, les Européens n’ont pas caché leur pessimisme.

Pourquoi Trump veut-il en finir avec l’accord sur le nucléaire iranien ?
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Emmanuel Macron « a la conviction qu’on va vers une décision négative », affirme-t-on de source diplomatique française, soulignant que Paris se prépare désormais davantage à « une sortie partielle ou totale ».

A la Maison Blanche il y a deux semaines, le président français avait tenté de persuader son homologue américain de ne pas dénoncer le texte, tout en proposant de négocier avec l’Iran un « nouvel accord » qui prenne en compte ses inquiétudes et aille au-delà de l’actuel. La chancelière allemande Angela Merkel a appuyé ce plaidoyer quelques jours plus tard.