Silvio Berlusconi a donné son accord à une éventuelle alliance gouvernementale entre la Ligue (extrême droite) et le Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème), mercredi 9 mai. Lesquels doivent encore s’entendre sur un chef de gouvernement et sur un programme.

« Si une autre force politique de la coalition de droite veut assumer la responsabilité de former un gouvernement avec le Mouvement 5 étoiles, nous prendrons acte de ce choix avec respect », a annoncé le milliardaire et ex-chef du gouvernement dans un communiqué.

Les deux partis antisystème ont demandé mercredi au chef de l’Etat un dernier délai de vingt-quatre heures pour des tractations de dernière minute en vue de former ensemble un gouvernement.

Après plus de deux mois de discussions infructueuses entre les diverses forces politiques, la situation était bloquée entre la coalition de droite, arrivée en tête avec 37 % des voix et menée par la Ligue, le M5S, premier parti avec plus de 32 %, et le Parti démocrate (PD, centre gauche), tombé à 19 %.

Pour sortir de l’impasse, le président Sergio Mattarella s’était prononcé lundi en faveur d’un gouvernement « neutre » chargé de gérer le pays jusqu’en décembre, avant de nouvelles élections au début de 2019, et devait présenter mercredi après-midi la personnalité choisie pour diriger cette équipe.

Un éventuel gouvernement M5S-Ligue s’était jusqu’à présent toujours heurté au refus de Forza Italia (FI), le parti de Silvio Berlusconi, allié de la Ligue, de se laisser exclure de ces négociations. De son côté, le M5S campait tout aussi fermement sur sa position de ne pas discuter avec le milliardaire, symbole à ses yeux de tous les maux qui affligent l’Italie.